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24 / 04 / 2020 | 319 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Entretien vidéo - Les risques de la division du collectif du travail

Entretien avec Frédéric Guyonnet, président du SNB CFE-CGC, à propos des risques de division induits par le versement de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (PEPA) dans les banques et par les différences de charge de travail entre salariés au sein d’une même agence.

 

 

Le menu détaillé et séquencé
 

1 / Le versement de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (PEPA) qui est en cours de négociation dans les établissement pose question. Doit-elle bénéficier à tous les salariés des banques sous prétexte que le secteur dans son ensemble est économiquement essentiel ou juste aux salariés exposés à des risques de contamination au travail, en agence ou en open-space ? D’où l’idée d’une prime de base complétée différemment selon les catégories ayant émergé à l’occasion de la crise sanitaire.

 

2 / Mais les ingrédients de la division du collectif existent aussi au sein même de chaque agence, entre des chargés de clientèle professionnels en surcharge de travail pour accompagner les entreprises (notamment dans le cadre du pétrole garanti par l’État) et des conseillers auprès des particuliers ayant de fait moins de travail.

 

3 / Le déconfinement progressif ne changera pas grand-chose à l’organisation mise en place. Les salariés en télétravail le resteront. Idem pour le mode de fonctionnement des agences alors que de nombreux outils ont été développés (en plus des services en ligne) pour permettre aux clients de ne pas se retrouver face à leurs conseillers.

 

4 / En attendant, d’ici le 2 mai, il va falloir régler la situation des 49 000 salariés du secteur en arrêt de travail pour garde d’enfants ou pour pathologies incompatibles avec un travail sur site. C’est effectivement à partir de cette date que la garde d’enfant et les conditions de santé vont s’intégrer au chômage partiel. Ce ne seront plus des arrêts de travail. Or, il n'y a pas de chômage partiel dans le secteur bancaire. À défaut de modifier la loi d’ici là, les salariés concernés se retrouveraient en congés sans solde… Un sujet aujourd’hui à l’ordre du jour entre les responsables des confédérations syndicales et la Ministre du Travail.