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02 / 04 / 2012 | 3 vues
Gabriel Szeftel / Membre
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Inquiets pour leur avenir, les jeunes le sont aussi pour leur santé

Alors que la situation sanitaire des jeunes et des étudiants n’a cessé de se dégrader ces 5 dernières années, l'échéance présidentielle doit être l’occasion d’apporter des réponses ambitieuses en matière de santé.

À l’occasion de la campagne présidentielle, la LMDE, première mutuelle étudiante regroupant plus de 900 000 étudiants affiliés et 320 000 adhérents, rend donc publiques 20 propositions permettant de changer concrètement la donne.

5 ans de dégradation continue de la situation sanitaire des étudiants

Les jeunes ont subi de plein fouet les conséquences de la politique des gouvernements successifs. Le démantèlement progressif de la Sécurité sociale et l’absence de mesures pour remédier à la précarité des étudiants se sont conjugués pour faire exploser le coût de la santé.

La mise en place des franchises médicales et participations forfaitaires, l’absence d’encadrement des dépassements d’honoraires ou encore la mise en place de la taxe sur les mutuelles (TSCA) sont autant de mesures qui font reposer le coût de la santé sur chaque individu et plus sur la solidarité nationale.

Alors qu’un étudiant sur deux vit avec moins de 400 € par mois et qu’ils sont 25 % à rencontrer des difficultés sérieuses à la fin du mois, ils sont de plus en plus nombreux à faire des  arbitrages en défaveur de leur santé. Aujourd’hui, plus d’un étudiant sur trois n’a plus les moyens de financer sa santé, et 19 % d’entre eux doivent renoncer à souscrire une mutuelle devenue pourtant indispensable pour se soigner.

Les politiques menées ces dernières années portent une lourde responsabilité dans l’explosion du renoncement aux soins chez les étudiants et l’apparition des prémices d’une crise sanitaire d’ampleur.

Les jeunes sont les grands oubliés des politiques de santé et d’accès aux soins.

Réforme des retraites en 2010, recul de la prise en charge de l’assurance maladie au nom du refus du transfert des dettes : ces dernières années, les jeunes ont régulièrement servi d’alibi aux réformes imposées par le gouvernement. Si l'on réforme au nom des jeunes, la parole de ces derniers est pourtant systématiquement infantilisée et leurs préoccupations niées.

En matière de santé, les jeunes sont les grands oubliés des politiques publiques et se retrouvent coincés entre la priorité donnée à la petite enfance et au 3ème âge. Alors que les signes précurseurs d’une crise sanitaire à moyen terme ne manquent pas, le mythe du jeune en bonne santé forme encore largement les politiques sanitaires

De rapports en concertations, les jeunes en ont désormais assez des belles déclarations et des promesses non tenues. Ils veulent des réponses concrètes à leurs aspirations, des mesures ambitieuses à leurs préoccupations.

Investir dans la santé des jeunes, c’est préparer l’avenir

Les constats sont connus et les solutions existent. Alors que la jeunesse est présentée comme une grande priorité de l'élection présidentielle, les réponses apportées par les candidats ne sont pas légion. Cette échéance politique doit être au contraire l’occasion de fixer un nouveau cap aux politiques de santé en direction des jeunes.

S’engager pour la  jeunesse, c’est aussi s’engager pour la santé des jeunes.

Alors que la jeunesse constitue le moment privilégié où se forgent les habitudes de santé, il est indispensable d’agir à tous les niveaux pour favoriser les comportements vertueux. Investir dans la santé des jeunes c’est renforcer leur autonomie et développer une  citoyenneté sanitaire pleine et entière.

S’engager pour la santé des jeunes aujourd’hui, c’est améliorer à long terme l’état sanitaire de toute la population en repoussant notamment la survenue des pathologies  chroniques.
  • Investir dans la santé des jeunes aujourd’hui, c’est éviter demain des dépenses supplémentaires pour l’assurance maladie  et préserver ainsi nos systèmes de protection  sociale. La LMDE s’adresse donc à l’ensemble des candidats à la présidentielle et formule 20  propositions pour renforcer l’accès aux soins des étudiants, mettre en place une politique de santé publique et de prévention en directions des jeunes, améliorer le bien être et la vie étudiante et garantir le droit à une protection sociale de haut niveau pour tous.

Le prochain quinquennat ne pourra faire l'impasse sur la santé des étudiants, qui attendent des réponses concrètes à leurs préoccupations au travers d'un plan national pour la santé des jeunes.

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