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17 / 03 / 2011 | 16 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Critéo dépoussière le concept paternaliste de l’employé du mois

Chaque mois, chacun des 300 salariés de Critéo dispose d’un crédit de 100 € à donner anonymement, au travers d’un vote, à un collègue proche ou en poste à l’autre bout du monde. Il ne peut bien entendu pas se récompenser lui-même. Ainsi, 80 % des salariés jouent le jeu. L'idée vise à créer du lien social dans une entreprise en très forte croissance qui a les moyens de débloquer une enveloppe budgétaire qui représente 1,5 % de la masse salariale. Chaque mois, la direction publie la liste de tous les salariés ayant reçu des votes et donc des primes... Un moment très ludique.

Une règle permet de faire tourner les bénéficiaires : impossible de voter deux fois pour la même personne, dans un délai de 9 mois.

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Le CE est en cours de constitution en .fr et pas de DS. Oui, dans un sens c'est du management à la barbare qui peut inciter à aller au delà de ses certitudes. Et ça, c'est plutôt sain. On ne demande pas aux salariés de justifier du pourquoi ils donnent à l'un plutôt qu'à l'autre. Non, c'est au feeling, voir à l'influence. En attendant ce n'est pas la matrice ISO de la grille d'évaluation à 50 volets qui permettra d'objectiver à 100 % l'attribution d'une prime. Il y a aura toujours des stratégies de contournement. Maintenant, c'est clair que le salarié d'un service support (ce sont eux qui récoltent le plus de votes) qui affiche 0 vote au bout de deux ans, peut se poser des questions. A mon avis, il aura déjà quitté la boite.