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02 / 03 / 2016 | 1 vue
robin carcan / Modérateur Contenu
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Gare au point de rupture où les entreprises vont pouvoir se passer des syndicats

S'opposer au référendum, une attitude anti-démocratique ? Pas du tout, explique Karl Ghazi, porte parole de la CGT commerce de Paris : « C’est un dispositif d’initiative patronale, rappelons-le, même s’il a l’air d’être à l’initiative des syndicats. On ne se bat pas à armes égales ».

Plus besoin de syndicats...

Mais le pire est (peut-être) à venir car depuis quinze ans, le patronat ne veut plus faire de la négociation collective un instrument de progrès mais de régression. Comment ? En s'appuyant sur des syndicats qui lui ont permis de déroger à la loi.

« La pression finit par payer, notamment dans les entreprises dans lesquelles les organisations syndicales sont trop faibles. L’habillement succursaliste a ainsi des salariés éclatés sur des centaines de petits établissements. Le délégué syndical a vingt heures avec 600 établissements », souligne Karl Ghazi qui pense que le gouvernement considère aujourd'hui le mouvement syndical suffisamment affaibli pour s’engouffrer dans cette brèche.

Plusieurs dispositions du projet de loi El Khomri accréditent ce mouvement, de saper définitivement la légitimité des organisations syndicales parce que les entreprises n'en ont plus vraiment besoin pour les accompagner : « La porte est ouverte pour que d’ici trois ou quatre ans, on n’ait plus besoin du préalable d’un accord signé pour procéder par référendum ».

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« Depuis vingt ans, le syndicat est devenu un instrument de déréglementation » - Karl Ghazi, CGT commerce

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