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25 / 04 / 2022 | 28 vues
Sandrine CHUPEAU / Abonné
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Les plus jeunes sont les plus optimistes pour l’avenir de la recherche médicale française

La Fondation de l’Avenir, participe depuis plus de trente ans, au développement de la recherche médicale en France. Créée pour soutenir l’innovation en chirurgie française, elle n’a cessé depuis d’étendre son champ d’action pour contribuer au développement d’une recherche appliquée et adaptée à son époque et à son environnement. Comprendre  ce qui compose le paysage de la recherche pour mieux s’y inscrire est donc devenu une nécessité.

 

La 2ème édition du Baromètre Recherche Médicale réalisée par la Fondation de l’Avenir permet de mesurer l’évolution des connaissances et des attentes du grand public et des médecins au regard des deux ans d’épidémie de COVID-19.

 

  • La situation sanitaire mondiale a-t-elle davantage familiarisé les Français à la recherche médicale ?
  • A-t-elle fait émerger de nouveaux acteurs ?
  • A-t-elle modifié les attentes de la population ?


 

Au travers de nombreuses questions posées à plus de 1 200 personnes en France entière (grand public et médecins), ce baromètre, unique en son genre, a montré une appétence plus forte de la population et des attentes plus précises en matière de recherche médicale. Chez les professionnels de santé, les plus jeunes portent un regard optimiste sur les capacités de la recherche médicale et s’y investissent plus que leurs ainés. Tous, professionnels comme grand public, attendent une transparence et une éthique pleines et entières

 

La Recherche Médicale est un secteur en perpétuelle évolution. Les tendances indiquées dans l’état des lieux de la Recherche médicale en France, réalisé au printemps 2020 par Mines Paris-Tech, se sont largement développées  Il y a deux ans encore, il n’existait pas d’outil mesurant la connaissance et l’évolution des attentes de la population et des médecins en matière de priorités pour la Recherche Médicale française, alors que la santé représente depuis longtemps un sujet central dans débat public en concernant chacun d’entre nous.


Pour pallier cette situation, la Fondation de l’Avenir a créé en 2020 le Baromètre Recherche Médicale (BRM) avec l’Institut d’études BVA. Cette première enquête d’opinion avait été conduite, en amont de la pandémie puis après le premier confinement. Les conclusions riches d’enseignements de cette deuxième édition, mises en perspective de la première, apportent un éclairage utile.


Quelques éléments à retenir, entre autres : 

 

  • La santé apparaît comme le domaine de recherche prioritaire pour les Français, tant pour le traitement des maladies (58% et 44% des médecins), que la prévention santé (36% et 49% des médecins)
  • La crise sanitaire a conduit  la population à être plus sensibilisée  avec l’univers de la recherche: 69% peuvent ainsi citer des travaux ou des avancées, en progression de 17 points par rapport à la première édition, en 2020.
  • La cancérologie reste l’ «aire thérapeutique phare», (pour 37% des Français, +7 points). Et les maladies neurologiques devraient davantage être investies par la recherche pour 77% du grand public et 88% des médecins.
  • L'image de la recherche apparaît toujours bonne, mais en recul par rapport à 2020...Les plus jeunes apparaissent plus optimistes pour l’avenir de la recherche médicale française : 83% des 18-24 ans et 75% des 25-34 ans (contre 67% ; - 6 points pour l’ensemble de la population).

 

Retrouver les principaux résultats dans cette présentation :

 

Baromètre Recherche Médicale 2e édition

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La Fondation de l’Avenir rejoint l'Initiative Europe de la Santé, en lien avec le Centre Français des Fonds et Fondations

La Fondation de l’Avenir a rejoint la coalition pour une « Europe de la Santé », imaginée pour tirer les enseignements de la crise sanitaire en cours et rassembler les acteurs européens d’intérêt général autour de lignes partagées, à partir de la Présidence française de l’Union Européenne.

Cette plateforme de professionnels émane de Benoît MIRIBEL, membre du Conseil Economique Social et Environnemental en tant que président du Centre Français des Fonds et Fondations(*), structure à laquelle la FDA adhère  depuis plusieurs années. Elle est animée en partenariat avec le réseau européen des fondations (PHILEA). Les recommandations de cette coalition ont pu être remises le 10 février à Grenoble aux ministres européens de la Santé et des Affaires Etrangères, lors d’une session « Comment concrétiser l’approche Une Seule Santé dans toutes les politiques de l’Union ? ». La démarche se poursuivra sous les présidences tchèque puis suédoise de l’UE, lors du World Health Summit de Berlin mi-octobre 2022 puis à Stockholm en 2023. 

 

Image retirée.

Présentation de cette initiative en trois questions posées à Benoît MIRIBEL  

  • Fin 2021, vous initiez l’ « Europe de la santé ». Pouvez-vous nous en rappeler les objectifs et ambitions ?

Apprenant qu'à l’occasion de la Présidence Française de l’Union Européenne (PFUE),  durant le 1er semestre 2022, il y aurait une réunion conjointe des ministres européens de la Santé avec ceux des Affaires étrangères, au sujet de nos enjeux sanitaires, nous avons pensé qu’il serait intéressant que des fondations puissent permettre aux acteurs de la société civile professionnelle, de porter ensemble leurs recommandations pour construire une Europe de la Santé.

Pour cela, la Fondation Une Santé Durable pour Tous s’est appuyée sur des membres du Forum One Sustainable Health (OSH) qu’elle a lancé l’an dernier.

  • Du 7 au 9 février 2022, vous avez organisé une première série d’ événements pour ancrer l’Europe de la santé dans la PFUE. Quels acteurs étaient à vos côtés et quelle écoute avez-vous reçue des pouvoirs publics, français comme autres européens ?  Quelles sont les prochaines étapes ? 

Nous avons pu nous appuyer sur trois partenaires importants : le World Health Summit de l’Université Charité à Berlin, le Karolinska Institutet à Stockholm, ainsi que le réseau Philea. 

Il nous fallait également pouvoir compter sur les fondations françaises et nous avons apprécié l’intérêt de la Fondation de l’Avenir, rejoignant celui de la Fondation Edmus, de la Fondation Hippocrène, de la Fondation BNP Paribas et de la Fondation Bullukian. Ensemble, nous avons pu réunir différents acteurs de la société civile professionnelle européenne (des associations, des universités, des fondations etc.).

Il s’agit d’une démarche d’intérêt général, visant à faire connaitre les raisons pour lesquelles il nous parait important aujourd’hui de construire une véritable Europe de la santé. Car il faut le rappeler, la santé n’est toujours pas une compétence partagée au sein de l’Europe.

Nous avons associé le European Health Forum Gastein (EHFG) qui avait diffusé l’an dernier un Manifeste pour l’Europe de la Santé. Concrètement, nous avons pu organiser une conférence le 8 février à Lyon pour soulever les problématiques et proposer des recommandations en réponse.  Celles-ci sont disponibles en ligne. Nous avons pu les remettre directement aux Maires des grandes villes européennes, réunis à Lyon le 9 février, ainsi qu’aux ministres européens de la Santé, réunis à Grenoble le 10 février.

La plupart des membres du Comité de Coordination de cette initiative « Europe de la Santé » (dont la dénomination devrait évoluer vers « One Europe for Global Health »)  souhaitent poursuivre cette action collaborative durant les prochaines présidences de l’Union Européenne. Ceci en raison de l’attention que les ministres de la Santé ont portée à cette initiative, en nous invitant à exprimer directement devant eux nos recommandations.  Il s’agit d’un encouragement pour poursuivre, car les acteurs de la santé publique et privée ont conscience qu’ils seront plus forts avec une Europe de la Santé.

Nous prévoyons donc un prochain événement durant le World Health Summit de Berlin en octobre ; puis durant la présidence suédoise, une rencontre des ministres et des acteurs de la société civile avec les partenaires de notre initiative le 9 février 2023 à Stockholm.

  • Quel est selon vous l’apport d’un acteur comme la Fondation de l’Avenir dans cette dynamique ? 

L’engagement initial des fondations françaises, dont la Fondation de l’Avenir ainsi que le réseau Philea, sont les moteurs qui permettent de rassembler cette société civile européenne autour des enjeux de santé. 

L’apport de la Fondation de l’Avenir est important. Compte-tenu de son champ d’activité et de son réseau, elle nous conforte dans cet intérêt de poursuivre collégialement cette initiative de l’Europe de la Santé. Nous avons eu une réunion de Comité de Coordination le 14 avril, et l’engagement de la Fondation de l’Avenir est d'ores et déjà un facteur très important pour la suite.

(*) Le Centre Français des fonds et Fondations rassemble plus de 400 membres et représente aujourd’hui le collectif des fondations et fonds de dotation en France. Ses membres partagent des actions et des réflexions pour que le secteur de l’intérêt général puisse être efficace et en développement compte tenu de ses enjeux. Le CFF anime le secteur des fondations et fonds de dotation par des cercles thématiques, des événements collaboratifs, et du partage de bonnes pratiques tout au long de l’année. L’action de plaidoyer est importante avec les pouvoirs publics, tant sur le plan juridique et fiscal pour assurer de bonnes conditions d’exercice au secteur philanthropique, que sur le plan thématique pour contribuer à faire avancer des enjeux d’intérêt général. Ainsi, l’initiative en faveur d’une Europe de la Santé est un exemple de collaboration entre des fondations, le CFF et Philea, le réseau européen des fondations.

 

Pour aller plus loin, retrouvez la séance plénière du CESE du 12 avril 2022 intitulée "Comment construire une Europe de la santé" : https://www.lecese.fr/actualites/comment-