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12 / 10 / 2017 | 57 vues
Karim Lakjaâ / Membre
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Avancement de grade à « à la tête du client » à la Ville de Reims

Les CAP A, B et C d'avancement de grade ont eu lieu à la Ville de Reims et au Grand Reims fin septembre. Leur déroulement et leur conclusion ont suscité plusieurs réactions de la part de la CGT Ville de Reims et de l'UFICT CGT du Grand Reims.

Augmentation uniforme pour tous : une revendication plus que jamais d’actualité

À la CGT, nous avons toujours dénoncé le côté individuel de l’avancement qui peut permettre à la direction de décider des augmentations « à la tête du client ».

La direction choisit ainsi qui aura un peu moins de mal à payer ses factures. Mais les prix, eux, augmentent pour tout le monde de la même façon.

D’ailleurs c’est pour cela que nous sommes nombreux à nous être battus l’an dernier pour réclamer une augmentation de 100 € pour tous.

La CAP du lundi 25 septembre a montré que non seulement ce système est injuste et inégalitaire, mais qu’en plus la direction peut s’en servir contre les travailleurs qui relèvent la tête.

Ainsi, par exemple, pour le grade des rédacteurs principaux de première classe, il n’y avait que 8 places pour 18 agents, dont 2 réservées pour les collègues ayant eu leur examen. Il restait donc 6 places pour 16. Le choix est soi-disant fait selon la valeur professionnelle de l’agent.

Mais cet argument est sans valeur car peu importe que tous les agents soient irréprochables, il y en a tout de même 10 qui restent sur le carreau. C’est absurde. La direction ne prétend d’ailleurs pas le contraire puisqu’elle ne s’explique pas sur ses critères de choix. Mais en général on débloquait quand même les situations des plus anciens sur la liste.

Cette fois-ci, parmi les 10 laissés pour compte, elle a choisi de ne pas donner d’avancement au rédacteur le plus ancien (de loin) dans le cadre d’emploi, sans rien avoir à lui reprocher par ailleurs. Comme par hasard, il s’agit de Vincent Varlet, militant syndical actif, qui a participé au mouvement de grève pour réclamer 100 € d’augmentation pour tous. Il est évident que la direction a saisi l’occasion de le sanctionner pour cela.

Nous ne sommes pas dupes. Nous savons qu’à travers lui, la direction fait le choix d’envoyer un message à tous ceux d’entre nous qui se battent pour défendre leurs conditions de vie et de travail. Aujourd’hui, c’est Vincent ; demain, qui d’autre et pour quelles raisons ? Devons-nous accepter de ne pas avoir d’avancement parce que nous n’aurons pas été assez dociles ou qui sait ? Parce que nous aurons les pieds plats ou une tête qui ne revient pas ? Tant que l’avancement ne sera pas automatique pour tout le monde, la direction aura la possibilité de faire des choix et donc d’éventuelles discriminations contre les uns ou les autres.

Si la direction voulait nous faire savoir qu’on n’est jamais sûr d’avoir son avancement, le message est passé.

Moralité : si nous voulons tous voir nos paies augmenter, c’est pour une augmentation uniforme qu’il faudra lutter.

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