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29 / 09 / 2009 | 20 vues
Dansou Gbenouvo / Membre
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Après « Safran+ », la GPEC Groupe et la « Boîte à outils » !

Le groupe Safran est né de la fusion de l’ex-groupe Snecma et de la société Sagem, le 11 mai 2005. L’ex-groupe Snecma, quant à lui, s’était agrandi avec l’absorption-fusion de son ex-filiale SEP, de l’acquisition de l’ex-groupe Labinal et de l’ex-société Hurel-Dubois. 

La crise que nous connaissons aujourd’hui n’est-elle pas une formidable opportunité offerte à la DG groupe pour prendre la main, piloter, imposer son autorité et sa vision économique, plus centralisée sur ses différentes sociétés ?

La boucle n’est-elle pas bouclée pour commencer l’adaptation du groupe Safran aux méthodes de gestions des sociétés du CAC 40 ?  Ainsi, après les accords sociaux au niveau de groupe dans ses premières années : « Participation », « Accord sur le Développement du Dialogue Social », « Plan d’Épargne », « Prévoyance Petits et Gros Risques », c’est désormais aux sociétés du groupe, à la cohérence de leur gestion que la DG groupe s’attaque. Un chantier colossal.

C’est cette « démarche de progrès Safran+ » qui a donné le la.

Avec la « GPEC Groupe et la Boîte à Outils », la boucle n’est-elle pas bouclée pour commencer l’adaptation du groupe Safran aux méthodes de gestions des sociétés du CAC 40 ?

GPEC Groupe

La GPEC Groupe s’inscrit dans une démarche préventive d'emploi à moyen termes (3 à 5 ans). Ce sera davantage une compilation des accords GPEC déjà signés au sein du groupe (12 à ce jour), sans se substituer à ceux-ci.

Les objectifs assignés à cet accord du groupe, comme à toutes les sociétés du groupe, sont les mêmes :

  • anticiper les conséquences de l’évolution technologique et démographique prévisible ;
  • orienter et anticiper les recrutements, les évolutions de carrière ;
  • renforcer l’employabilité des salariés.
  • L’accord GPEC Groupe intégrera notamment des dispositions spécifiques pour l’emploi des seniors, le recrutement des jeunes et les conditions liées à la mobilité.

La "boîte à outils"  

En juillet dernier, la DG Groupe a réuni les coordinateurs syndicaux du groupe pour évoquer les mesures d’adaptation face à la crise, avec la négociation d’un accord Groupe et la mise à disposition des salariés et des sociétés du groupe, d’une « Boîte à outils » contenant diverses mesures d’ordre social pour traverser la crise économique que nous connaissons aujourd’hui.

Contrairement à la GPEC, la « Boite à Outils » est davantage orientée vers une démarche curative et ponctuelle, au service des salariés des sociétés du groupe pour traiter les conséquences de la crise économique et les réorganisations.

La « Boîte à outils » est un groupe de mesures sociales. L’objectif recherché est qu’elle serve de référence et qu’elle assure une base de traitement équitable entre les sociétés et entre les salariés des sociétés du groupe Safran, au double volontariat.    

  • Ces mesures seraient discutées dans les sociétés et leurs établissements et seraient à durée limitée jusqu’en 2012.

Dans cette « Boîte à outils », on trouverait, par exemple, les dispositifs ci-dessous :

  • Le travail en poste partagé, encore appelé « Travail en Brigade ». C’est le partage d’un poste de travail avec une rémunération améliorée. Exemple donné : un salarié travaille les lundis, mardis et mercredis ; et un autre travaillant sur le même poste, mais les jeudis, vendredis et samedis. Chacun des deux salariés travaille à 60 % et est rémunéré à hauteur de 80 %.
  • Prise de RTT, de jours mis dans les CET et possibilité d’utilisation anticipée des congés légaux, pour pallier à des baisses ponctuelles de charges afin d’éviter des baisses de salaires.
  • Développer la mobilité professionnelle et géographique.
  • Accompagner les départs en retraite :
  1. Aide au rachat de trimestres. Par exemple : pour 15 ans d’ancienneté, abondement de 50 %, limité à 900 euros, majoration de deux mois des indemnités conventionnelles de départ en retraite.
  2. Abondement sur rachat de trimestres en cat de tutorat.
  3. Développement du temps partiel aidé de fin de carrière (sur le modèle de l’accord Snecma).
  • Développer la mobilité professionnelle et géographique :
  1. Accompagner financièrement des projets personnels du type de congés sabbatiques aidés, de travail dans une autre société via les dispositions « prêt de personnel », sur base de volontariat, aide à la création d’entreprise.
  • Partenariat avec des organismes ou entreprises externes, (ONG, Éducation nationale…), avec retour valorisé dans le groupe.

Suivi et solidarité

Rien de révolutionnaire dans ces mesures annoncées. Elles ont été, pour la plupart, déjà mises en œuvre par le passé dans l’ex-société Snecma, pendant les années de crise. Cette fois, la différence se situe à deux niveaux :

  • Le classement de ces mesures dans une « Boîte à outils » qui peut permettre un suivi de ces mesures dans le temps.
  • Le périmètre d’application de ces mesures, 35 000 salariés, une trentaine de sociétés différentes, qui peut permettre une certaine solidarité dans leur mise en œuvre.  

Nous sommes autorisés à en suivre la mise en œuvre avec la plus grande vigilance, pour éviter que les erreurs du passé ne puissent désormaisplus se reproduire. Car, après la période de crise arrivera forcément celle d’une situation normale. Il faut alors que les salariés qui auront accepté d’adhérer à ces mesures n’en soient pas les victimes, même longtemps après la fin de la période de crise. 

 

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