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25 / 05 / 2021 | 85 vues
Nathalie Homand / Membre
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300 000 emplois ont été détruits par la crise sanitaire : une aggravation inquiétante de la précarité

Le Conseil national de lutte contre la pauvreté et l’exclusion (CNLE) vient de remettre un rapport sur les effets économique et sociaux de la crise sanitaire et la progression de la pauvreté en France au Premier Ministre. Ce rapport souligne les conséquences de la crise sanitaire sur les plus démunis et pointe particulièrement le risque que la crise ne laisse des « traces profondes » et fragmente plus encore notre cohésion sociale.

 

Alors que 300 000 emplois ont été détruits par la crise sanitaire, le nombre d’allocataires du RSA a nettement augmenté, essentiellement durant le premier confinement, au printemps 2020.

 

La crise a notamment touché les salariés les plus précaires (intérimaires, saisonniers, CDD, étudiants, auto-entrepreneurs et indépendants) et a provoqué une perte de revenus conséquente.

 

Le CNLE souligne que le nombre de « personnes pauvres » sur le plan monétaire (60 % du revenu médian) s’est aggravé du fait du basculement de certains ménages dans la grande pauvreté, suite à une baisse de leurs revenus ou à une perte d’emploi.

 

La crise sanitaire a également révélé un accroissement des inégalités sociales et d’accès aux services publics fondamentaux. Selon une enquête de l’INSEE, plus de 21 % des gens en situation précaire ne disposent pas de la capacité d’effectuer leurs démarches par internet en ligne, ce qui entraîne des discriminations et augmente le non-recours aux droits.

 

Déjà très touchés avant la crise, les 18-29 ans sont les plus touchés par la pauvreté. Les étudiants boursiers et allocataires de minima sociaux ont dû faire face à leurs dépenses incompressibles (logement, alimentation etc.) sans bénéficier de véritables mesures de soutien.

 

Pour nous, il est urgent d’engager une véritable politique publique de lutte contre la pauvreté dans le cadre de la relance, y compris au niveau européen, par une politique de grands travaux et d’investissements massifs dans l’accès aux structures d’accueil de la petite enfance et à l’éducation, avec la garantie d’un repas complet quotidien pour tous.

 

C'est pourquoi notre confédération revendique depuis longtemps des mesures significatives telles que :

  • l’extension du RSA pour les 18/25 ans,
  • la revalorisation du SMIC et des minima sociaux,
  • qu’un effort particulier sur le logement social, à la fois en termes d’accès (aides et loyers plus abordables) et de construction,
  • un plan général pour la jeunesse afin de dégager des perspectives pérennes d’accès aux formations supérieures, d’emploi et de travail répondant aux besoins actuels.
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