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07 / 01 / 2024 | 14 vues
Mireille Herriberry / Membre
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Neutralité carbone des banques Françaises : quand c'est flou

Dans un récent rapport, l’Observatoire de la Finance Durable met en lumière des lacunes dans la communication des grandes banques françaises concernant leurs engagements envers la neutralité carbone d’ici 2050....

 

Dans le cadre de la lutte mondiale contre le changement climatique, la NZBA (1) (Net-Zéro Banking Alliance) représente un espoir pour une transition vers une économie sobre en carbone. Pourtant, l'engagement des banques françaises dans cette initiative soulève encore des questions quant à leur implication réelle et leur cohérence.

 

Selon l'Observatoire de la Finance Durable, les banques françaises membres de la NZBA (138 banques dont BNP Paribas, BPCE, Crédit Mutuel, La Banque Postale, Crédit agricole, Société Générale et HSBC) n'ont pas suffisamment précisé leurs objectifs intermédiaires (2030) en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

 

270 milliards de dollars pour les énergies fossiles

 

Notre organisation syndicale voit ici une réelle hypocrisie climatique. Malgré leurs déclarations d'intention, les banques françaises continuent de soutenir massivement les énergies fossiles. Depuis 2021, elles ont fourni 270 milliards de dollars aux développeurs de projets d'énergies fossiles. Cette contradiction flagrante entre les engagements pris au sein de la NZBA et les actions réelles, soulève des interrogations sur l'authenticité de leur engagement envers la neutralité carbone.

 

Cette situation met en lumière un problème majeur dans le secteur bancaire : l'écart entre les promesses et les pratiques.

 

Alors que la transparence est revendiquée, les faits semblent indiquer une réalité différente.

 

Promesses et responsabilités

 

La nécessité d'une transition énergétique est indiscutable, et les institutions financières jouent un rôle crucial dans ce changement. Cependant, pour que leur contribution soit significative, il est essentiel qu'elles adoptent des politiques claires limitant leur soutien aux énergies fossiles et qu'elles investissent de manière plus conséquente dans des projets réellement durables. La crédibilité et l'efficacité de leur engagement envers la neutralité carbone dépendent de ces actions concrètes. Il est temps pour les banques françaises de passer de la parole aux actes.

 

Seule une réelle cohérence entre leurs déclarations et leurs investissements permettra d'avancer efficacement vers les objectifs de l'Accord de Paris et de jouer un rôle moteur dans la transition vers une économie durable. Leur responsabilité est grande, et il est impératif qu'elles l'assument pleinement pour faire face aux défis climatiques actuels.

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