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04 / 02 / 2021 | 62 vues
Hélène Fauvel / Abonné
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Face à la désindustrialisation, les propositions du CESE sur les filières stratégiques

La crise sanitaire a mis les sujets d’indépendance, de souveraineté, de maîtrise donc de filières stratégiques en lumière. Si ces dernières ont été définies à plusieurs reprises, le Conseil économique, social et environnemental a estimé important, dans le contexte, de réexaminer ces choix.
 

L'avis présenté en séance plénière le 13 janvier par Marie-Claire Cailletaud (présidente du groupe CGT) et Frédéric Grivot (groupe des entreprises) a été adopté à l'unanimité, à l'exception de 3 votes contre et 5 abstentions de quelques personnalités qualifiées.
 

Contexte
 

Alors que, depuis quarante ans, on assiste à une désindustrialisation continue de notre pays et à une perte d’emplois massive, la crise conjoncturelle actuelle va aggraver cette tendance.
 

Depuis une dizaine d’années, l’État souhaite accompagner la structuration des filières industrielles et affirme ainsi le caractère économique et stratégique de ces dernières. La France n’est pas la seule à instaurer ce type de politique et les exemples étrangers sont instructifs, qu’il s’agisse de la Chine ou de l’Europe.
 

Les politiques industrielles choisies s’accompagnent souvent de mesures protectionnistes en faveur des industries nationales, à l’image du décret « Montebourg » du 14 mai 2014. Aujourd’hui, c’est le plan de relance qui tente de soutenir les filières industrielles mais son montant est insuffisant dans ce domaine et sa gouvernance pose question.

Mais, dans le contexte lié à la crise de la covid-19, quels objectifs et quels critères rendent une filière «stratégique» ? Il s’agit déjà d’identifier les nouveaux besoins auxquels ces filières doivent répondre.
 

Le rapport élaboré a permis de mieux appréhender  la manière de définir des critères permettant de qualifier une filière « stratégique » et de définir leur mise en œuvre.

 

Principales préconisations du CESE :

  • reconquérir notre indépendance économique ;
  • maîtriser les technologies transverses et impliquer l’ensemble de la chaîne des filières stratégiques en incluant les ETI et les PME ;
  • faire du critère du maintien et de la création d’emplois dans la définition des filières stratégiques un élément central, en lien avec des GPEC ;
  • organiser des états généraux de l’industrie pilotés par le Haut-Commissariat au plan, le CESE et associant le Haut-Conseil pour le climat et le CNI.

 

Une table ronde sur la question « quelles filières stratégiques pour assurer la souveraineté économique de notre pays et en Europe ? » avait également été organisé à cette occasion...

 

Aux côtés des rapporteurs et de Delphine Lalu (groupe des associations), la présidente de la section des activités économiques a ainsi débattu sur le thème « quelle réindustrialisation pour répondre aux nouveaux besoins de la société ? ».

  • Sandra Lagumina (directrice générale, gestion des actifs de Meridiam) et Bruno Grandjean (président de l’Alliance industrie du futur).
     

Sur la question « quelle stratégie pour renforcer durablement la souverainté économique de notre pays ? »

  • François Bayrou (haut-commissaire au plan) et Stéphane Rozès (politologue et président de Cap),
  • Bruno Grandjean (président de l'Alliance pour l'industrie du futur),
  • Stéphane Rozès (président de Cap).
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