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02 / 01 / 2020 | 61 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Des candidatures en majorité masculines pour une promotion majoritairement féminine au « tour extérieur » des administrateurs civils

Le rapport des membres du comité de sélection au Ministre de l'Action et des Comptes publics sur les recrutements opérés au titre de 2019 dans le cadre du « tour extérieur » des administrateurs civils (corps interministériel de l’encadrement supérieur) souligne que, pour nombre de candidats, une meilleure préparation (notamment une réflexion plus approfondie sur les enjeux des années à venir) pour la haute fonction publique peut permettre le succès lors d’une prochaine présentation.
 

Pour certains d'entre eux, le jury a relevé :
 

  • une réelle difficulté, hors de leur champ professionnel immédiat, à se positionner sur les problématiques auxquelles l’ensemble des politiques publiques est aujourd'hui confronté et à se projeter dans des postes d’encadrement supérieur ;
  • des exposés introductifs souvent trop formatés ;
  • d’importantes lacunes sur les questions les plus élémentaires en matière d’organisation institutionnelle de la France et de l’Union européenne ainsi que  de l’environnement économique, social et budgétaire.
     

Autres éléments à retenir de ce rapport
 

  • Une chute notable et accélérée du nombre de candidats (avec une chute de 10 % par rapport à 2018) et, depuis 2007, le nombre de candidats a diminué de 35 %. Par conséquent, le nombre de candidats par poste, est passé de 12 en 2006 à 7 en 2019.
  • Une concentration des candidats dans quelques administrations. Comme chaque année, un très fort pourcentage des candidatures se concentre dans quelques ministères : 6 d’entre eux réunissent 70 % des candidats et plus de 80 % des lauréats. Le très bon score cette année des candidats provenant des ministères financier et social peut être souligné.
  • Des candidatures en majorité masculines pour une promotion finalement majoritairement féminine. Le taux de femmes lauréates s’établit à 56 %, ce qui contribue à renforcer la parité dans la haute fonction publique de l’État. Pour le comité de sélection, cet élément est d’autant plus notable que les femmes ne représentaient que 47 % des 236 candidats (elles représentaient en revanche 61 % des admissibles). Elles ont donc mieux réussi les épreuves que les hommes, avec un taux de 16 % de réussite (contre 11 % pour leurs collègues masculins).
  • L’âge moyen des candidats est de 46 ans avec une très grande gamme représentée (de 35 ans pour le plus jeune à 63 ans pour le plus âgé).
  • Pour la deuxième année consécutive, la tranche d’âge la plus représentée chez les candidats est la tranche des « 45-49 ans » (37,3 % des candidats en 2019), suivie par la tranche d’âge des « 40-44 ans » (29,2 % des candidats en 2019). Par rapport à l’année précédente, c’est la classe d’âge des « 50-54 ans » (16,1 %) qui augmente le plus, indiquant un certain vieillissement du vivier des candidats. L’âge moyen des candidats admis à se présenter à l’audition est de 45 ans. La moyenne d’âge des lauréats est plus élevée que les années précédentes : elle est de 45 ans contre 43 ans en 2018, 2017 et 2016. Le plus jeune lauréat a 39 ans et le plus âgé 52 ans.
  • Les attachés d’administration de l’État (principaux et hors classe) représentaient 78 % des candidats en 2019, pourcentage en baisse par rapport à 2018 (86 %). Les inspecteurs des ministères financiers et les corps d’ingénieurs représentaient respectivement 4 et 5 % des candidats.
     

Pour la première fois depuis 2006, notons que le jury a décidé de ne pas pourvoir l’ensemble des postes ouverts. Une liste de 32 lauréats a finalement été arrêtée pour 34 postes ouverts.

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