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01 / 10 / 2019 | 119 vues
Aurélie Moreau / Abonné
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Renouveau du dialogue social : d’abord une histoire de méthode

Le 31 décembre 2019, toutes les instances en place n’existeront plus : les rétro-plannings pour instaurer les derniers CSE vont être finalisés alors que les CSE mis en place dès début 2018 tireront leurs premiers bilans. Comment le renouveau et l’adaptation du dialogue social dans chaque entreprise, affichés par les ordonnances Macron, peuvent se concrétiser ? La responsabilité repose sur les partenaires sociaux.
 

Quel dialogue social ?

Le fait que les instances soient moins nombreuses et moins spécialisées oblige à appréhender le travail réalisé par les représentants du personnel différemment et oblige à s’organiser en une équipe resserrée.

Mais dans quel « jeu » de relations entre partenaires sociaux s’inscrit-il dans votre entreprise ? À quoi sert le CSE ? Quelle place lui est accordé dans l’entreprise ? Ce débat de fond sur la place des représentants du personnel dans chaque entreprise et le rôle attendu par la direction doivent être sous-tendus dans chaque information-consultation du CSE et dans chaque négociation avec les délégués syndicaux. Il faut donc l’aborder lors de la mise en place du CSE et de façon périodique ou ponctuelle, notamment en cas de projet important d’entreprise.

La loyauté dans les relations entre partenaires sociaux : d’abord une histoire de méthode

La méthode doit précéder le fond de chaque dossier et tendre vers un partage des informations avec la plus grande transparence et la plus grande loyauté possibles.

Ensuite vient le temps dont la direction est maître mais qui peut être ralenti afin que la consultation du CSE ou la négociation d’un accord puisse être réalisée sereinement par les représentants du personnel : s’entourer d’experts si besoin, recenser les positions des salariés, se tourner vers son organisation syndicale, avoir le temps de préparer ses dossiers, d’analyser les informations, de partager sa compréhension et son appréciation, prendre du recul etc. Cela s’ordonne dans un délai à travers un calendrier de réunions, sécurisé et englobé dans un accord de méthode.

Le levier des représentants du personnel : les salariés

Le fond sera d’autant mieux appréhendé par les représentants du personnel qu’ils se souviendront de leur fil conducteur : l’intérêt des salariés.
 

Quel est l’intérêt pour l’employeur d’emporter l’adhésion des salariés sur ses projets ? L’expérience montre que cela conditionne la réussite de ce qui sera entrepris.
 

Que le CSE émette un avis négatif avec des longues heures de discussion est souvent ressenti comme un échec, quoi qu’en disent certains pessimistes. Alors créez les conditions d’un avis positif en formulant des observations et des contre-propositions afin que l’employeur puisse y répondre.
 

Cela renvoie aussi à la coordination entre l’exercice de ses fonctions professionnelles et de ses mandats et la conciliation avec sa vie privée.

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