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15 / 07 / 2016 | 2 vues
Vincent Hernandez / Membre
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Inscrit(e) le 16 / 10 / 2012

C’est le thermique classique charbon qu’on assassine !

Les événements sont en train de s’accélérer.
 
On a d’abord eu droit à la décision de Ségolène Royal de fixer unilatéralement et rapidement un prix plancher du carbone pour les seules centrales électriques, à 30 euros la tonne de CO2.
 
Cette décision était doublement incompréhensible :

  • Cherchez l'erreur... le secteur électrique français ne contribue que fort peu aux émissions françaises ;
  • la mise en place uniquement en France et pas sur tout le sol européen aura pour conséquence d’augmenter les importations d’électricité allemande à partir de charbon ;
  • le prix d’appel des centrales à charbon allemandes (25 euros/MWh) restera, comme aujourd’hui, inférieur au prix d’appel des cycles combinés gaz français (entre 31 et 33 euros/MWh).

Le 11 juillet, on apprenait que Gérard Mestrallet (PDG d’Engie) avait été chargé par Ségolène Royal d’un rapport sur ce sujet. Il a prôné que ce prix plancher ne s’applique pas aux centrales au gaz, mais seulement aux centrales au charbon !
 
Or, si Engie détient pas mal de centrales au charbon dans le monde (dont une particulièrement décriée en Australie), elle n’en détient aucune en France. Seules EDF et UNIPER (par ex. SNET) sont concernées.

Vous avez dit conflit d'intérêts ? 

Dans quel autre pays aurait-on confié une mission aussi sensible à l'un des principaux acteurs du secteur ?
 
Bref, cette mesure ne frappant que les centrales à charbon et favorisant les importations fossiles allemandes, il n’y a que Ségolène Royal pour prétendre nous imposer cela.

 Là, c'est le pompon !Pour couronner le tout, la programmation pluriannuelle des énergies, en cours de discussion, prévoit la fermeture de ces centrales à charbon en 2023, sauf si elles sont transformées en centrales à biomasse.
 
EDF a lancé de gros travaux pour ces centrales de Cordemais et du Havre pour les rendre plus propres et prolonger leur durée de vie jusqu’en 2035.
 
Certes, la biomasse peut être un complément au sein du thermique classique mais il serait illusoire de penser que la biomasse puisse remplacer à 100 % le charbon pour produire de l’électricité.
 
Notre fédération revendique une politique de recherche et d’industrialisation du captage, stockage et valorisation du CO2, en s’inspirant des différents procédés qui existent dans le monde.
 
Nous combattons pour le maintien du thermique classique et nous exigeons le retrait d’un prix plancher du CO2 strictement français.
 
Halte à cette dérive absurde, contraire à l’emploi, à la sécurité d’approvisionnement, au service public et à l’intérêt de la nation !

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