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23 / 05 / 2016 | 84 vues
Sonia Perret / Membre
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Un cadre sur deux considère son niveau d'anglais comme un frein à son évolution professionnelle

Cadremploi, premier site d'emploi privé pour les cadres et dirigeants, dévoile pour la troisième année consécutive les résultats de son étude sur les cadres et les langues en milieu professionnel. Menée auprès de plus de 2 200 cadres français, elle révèle que 86 % d’entre eux ont déjà utilisé une langue étrangère au cours de leur carrière. Si l’anglais domine largement et bien qu’il soit amené à être de plus en plus utilisé, plus d’un cadre sur trois a cependant un niveau limité. Une tendance handicapante pour plus de 50 % des professionnels interrogés qui estiment que leur faible maîtrise de l’anglais constitue une entrave à leur embauche ou à leur évolution. Dans un contexte économique tendu, Cadremploi fait le point sur les relations parfois compliquées des cadres à la langue de Shakespeare, pourtant véritable facteur d’employabilité.

Sans surprise, la langue professionnelle la plus répandue demeure l’anglais.

Si une large majorité de cadres a déjà utilisé une langue étrangère au cours de son expérience professionnelle (86 %), c’est bel et bien l’anglais qui domine pour 99 % des sondés ; l’espagnol (20 %), l’allemand (15,5 %) l’italien (7,5 %) et le mandarin (1,5 %) arrivant loin derrière.

Cette tendance promet de perdurer puisque les cadres interrogés estiment que l’anglais continuera d’être plébiscité dans le monde de l’entreprise où il sera davantage utilisé dans les années à venir pour 70 % d’entre eux. Cinquième langue étrangère la plus enseignée en France, la langue de Confucius devrait, elle, connaître une progression de 3,5 points, conséquence évidente du dynamisme économique de la Chine.

Malgré ces projections, la France est régulièrement pointée du doigt pour son apprentissage des langues étrangères et continue de posséder le plus faible niveau en anglais de l’Union européenne*. Ce constat est corroboré par 36 % des cadres qui estiment leurs compétences en la matière limitées. En effet, si 28 % déclarent parler anglais couramment (contre 20 % lors de l’édition précédente), ils ne sont que 35 % à posséder un niveau opérationnel.

Le niveau linguistique requis par les employeurs, un frein à la candidature pour 63 % des cadres.

La mauvaise maîtrise de l’anglais constitue un véritable handicap pour bon nombre de candidats qui, lorsqu’ils consultent une offre d’emploi, sont 63 % à être rebutés par le niveau linguistique demandé. Alors que l’usage de l’anglais en entretien est fortement répandu (67 %), 79 % des cadres s’estiment en effet peu préparés à un entretien s’ils devaient en passer un. A posteriori, plus d’un tiers considère néanmoins que le niveau exigé est souvent plus élevé que le besoin réel du poste.

Prendre la parole en anglais reste pourtant un exercice difficile pour 45 % d’entre eux qui n’osent pas toujours s’exprimer à l’oral. À l’inverse, l’écrit demeure plus facile pour 67 % des répondants qui se  sentent plus à l’aise pour rédiger un courrier ou un e-mail.

Omniprésente en entreprise, la langue anglaise nécessite donc des formations pour renforcer les acquis des collaborateurs et ainsi améliorer les performances des entreprises.

Une formation an anglais : un atout évident pour la carrière des cadres

Tandis qu’un cadre sur deux considère que son niveau d’anglais est un frein à sa progression dans l’entreprise, son apprentissage et sa maîtrise continuent de constituer un argument capital pour l'évolution de leur carrière. Véritable tremplin à une promotion professionnelle ou à l’obtention d’un emploi, les cadres sont ainsi 60 % à désirer suivre une formation à l’anglais.

Plutôt mal informés (42 %), voire pas du tout (20 %) des dispositifs existants, moins d’un cadre sur deux a déjà bénéficié d’une ou plusieurs formations financées par son employeur alors qu’elles restent celles les plus demandées (53 %), derrière le management (46 %) ou la bureautique (18 %).

Depuis le 1er janvier 2015 pourtant, le compte personnel de formation permet à toute personne active, dès son entrée sur le marché du travail et jusqu’à sa retraite, d’acquérir des droits à la formation mobilisables tout au long de sa vie professionnelle. Or, 21 % seulement des répondants déclarent avoir bénéficié d’une formation grâce à ce dispositif.

Aussi, si des solutions existent, il est de la responsabilité de chacun, salariés et employeurs, de se donner les moyens de son ambition.

« C’est un fait : l’anglais est devenu la langue la plus utilisée dans le monde du travail, sa maîtrise fait donc partie des compétences de base sans laquelle une carrière risque de plafonner. Améliorer son niveau est un avantage certain pour décrocher un emploi dans des secteurs d’activités variés (distribution, automobile, luxe, aéronautique...). Il est systématiquement exigé par les multinationales, les entreprises exportatrices mais aussi dans des entreprises françaises. Car on sait que 80 % des informations circulant sur le web sont en anglais. Les entreprises ont besoin de salariés capables de se connecter à ce formidable gisement de ressources», commente Sylvia Di Pasquale, rédactrice en chef de Cadremploi.

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J'ai sous les yeux le plan de formation consolidé d'un groupe de 20 000 personnes (commerce et distribution). Dans ce plan 18 demandes pour des formations en anglais ! le niveau d'anglais des salariés dépendra aussi des efforts qu'ils sont prêts à mener pour apprendre cette langue. Aujourd'hui avec la TNT et Internet chacun peut