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23 / 12 / 2015 | 4 vues
Eric Gautron / Membre
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Réforme territoriale ne signifie pas appauvrissement de nos territoires

Après les militaires, la préfecture, l’environnement, l’aménagement et le logement, la cohésion sociale, la jeunesse et les sports, c'est aujourd’hui la santé qui est menacée en Champagne-Ardenne.

Le 1er janvier 2016, la création de la nouvelle région Grand-Est va donner lieu à la fusion des trois agences régionales de santé actuellement présentes en Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine. La nouvelle organisation, qui s'étalera jusqu'en 2019, prévoit de concentrer les centres de décision au siège, à Nancy. Avec une logique d'iniquité territoriale, contraire aux recommandations du gouvernement, les conséquences à venir toucheront l'emploi, l'attractivité du territoire et les acteurs de la santé champardennais. Les instances représentatives du personnel (CHSCT, comité d'agence) qui ont voté contre ce projet, ont alerté élus et parlementaires de la région. Le futur directeur de l'ARS Grand-Est, actuel directeur de l'ARS Lorraine, Claude d'Harcourt, continue de refuser une organisation équitable qui permettrait de préserver les compétences et les emplois en Champagne-Ardenne.

Ces recommandations gouvernementales prônent pourtant l'équité territoriale.

Dans son compte-rendu du 22 avril 2015, concernant la réforme de l'administration territoriale de l'État, le conseil des ministres préconise clairement que :
  • « la juste association des territoires à cette réforme doit permettre à chacun d’entre eux d’y trouver sa place »,
  • et « dans une logique d’équilibre des territoires avec une attention particulière portée à la situation des anciens chefs-lieux régionaux ».
Pour sa part, la ministre de la Fonction publique indique :
  • « prendre en compte l’équilibre du territoire en évitant la concentration de l’ensemble des moyens dans les seules villes chefs-lieux ».

La réalité de la future organisation de l'ARS Grand-Est

À partir du 1er janvier 2016, les 29 services des directions métiers et supports de la future ARS sont prévus d’être répartis de la manière suivante :
  • Pour la Lorraine : 17 seront localisés géographiquement au site de Nancy.
  • Pour l'Alsace : 7 à Strasbourg.
  • Pour la Champagne-Ardenne : 5 à Châlons-en-Champagne.

Les conséquences

Pour la santé :
  • un éloignement entre les directions décisionnaires, basées pour la plupart à Nancy, et les acteurs de la santé de terrain (professionnels de santé, hôpitaux, associations…). Ces derniers seront en contact avec les délégations départementales dont le rôle sera cantonné à celui d'exécutant ;
  • un allongement des délais de décision ;
  • avec 10 départements à gérer, le risque de non-prise en compte des spécificités de notre territoire.
En termes économiques :
  • toute une économie locale qui va encore s’affaiblir ;
  • des emplois qui, à terme, vont disparaitre ;
  • la baisse de l’attractivité du territoire qui connaît déjà une décroissance démographique.
Réforme territoriale ne signifie pas appauvrissement de nos territoires.

Contact> eric.gautron.snfocos@gmail.com / Tél : 06.45.40.16.57
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