Participatif
ACCÈS PUBLIC
02 / 10 / 2015 | 3 vues
Sonia Perret / Membre
Articles : 3
Inscrit(e) le 01 / 10 / 2015

Enquête de rémunération Mercer France 2015 : des budgets d’augmentation sensiblement plus faibles qu’annoncé

L’édition 2015 de l’enquête annuelle de rémunération Mercer total remuneration survey France recense les données de rémunération d’environ 170 000 salariés issus de 483 entreprises, en majorité des filiales françaises de sociétés multinationales. Cette année, Mercer révèle que les budgets d’augmentation sont sensiblement plus faibles que ce qui avait été annoncé en 2014, avec un niveau médian de 2 %. Cette tendance se maintient pour 2016, avec des prévisions d’augmentation également de l’ordre de 2 % pour l’ensemble des catégories professionnelles. Ainsi, malgré un contexte de faible inflation, de faible croissance, de consolidation des marges et de chômage élevé, les pratiques d’augmentation 2015 et pour l’année à venir restent relativement élevées.

Budgets d’augmentation pratiqués en 2015 : des niveaux d’augmentation plus faibles que prévu

À 2 %, les niveaux médians d’augmentation pratiqués en 2015, toutes catégories professionnelles confondues, se sont, sans surprise, révélés sensiblement plus faibles que ceux annoncés en juin 2014. En effet, les participants à l’enquête annonçaient, au printemps 2014, des budgets médians de 2,5 % pour 2015. Il existe par ailleurs une forte dispersion de ces budgets 2015 par rapport à la médiane, avec un premier quartile * à 1,3 % et un troisième quartile * à 2,5 %, ce qui indique une certaine hétérogénéité dans les pratiques des entreprises. Ce troisième quartile restant somme toute assez contenu, on en déduit que peu d’entreprises se sont véritablement démarquées par des pratiques très élevées cette année.

La moyenne des taux d’augmentation, qui se situe à 1,8 %, analysée en parallèle d’un premier quartile à 1,3 % et d’un faible taux d’application de mesures de gels des salaires, démontre qu’un certain nombre d’entreprises ont proposé des budgets d’augmentation assez inférieurs à cette médiane de 2 %.

« L’inflation, estimée entre 0 et 0,3 % sur 2015 suivant les sources, devrait de toute façon être, une fois de plus, largement couverte. L’inflation n’est donc plus le critère central de calcul des budgets d’augmentation. Les entreprises doivent aujourd’hui mettre en place des politiques de révisions salariales leur permettant de conserver leurs meilleurs talents et de répondre, dans une certaine mesure, aux attentes de leurs collaborateurs », explique Bruno Rocquemont, directeur de l’activité talent au sein de Mercer France.

2015 : des mesures de gel des salaires moins importantes que prévu

Les entreprises ont, dans l’ensemble, été moins nombreuses à geler les salaires en 2015 qu’annoncé en 2014. L’année dernière, ces intentions s’établissaient entre 4 et 8 %, selon les catégories professionnelles. Dans les faits, le gel des salaires en 2015 a donc atteint un niveau légèrement inférieur aux anticipations. La seule exception concerne les cadres supérieurs et des cadres dirigeants, qui sont les seuls à avoir subi des gels supérieurs aux prévisions.

Prévisions pour l’année 2016 : des prévisions de budgets d’augmentation cohérentes avec les observations 2015

L’environnement macro-économique anticipé pour 2016 paraît marqué par la persistance d’une croissance modeste, couplée à un phénomène de faible inflation. Les entreprises anticipent des budgets d’augmentations salariales 2016 cohérents avec les augmentations pratiquées en 2015. Toutes catégories confondues, les budgets médians prévus pour 2016 s’établissent à 2 %. Pour 2016, les participants semblent se diriger vers une certaine homogénéité de traitement entre les différentes catégories professionnelles, à l’exception des ouvriers qui pourraient connaître des évolutions plus faibles que les autres catégories.

En revanche, les perspectives de gels de salaire s’avèrent légèrement plus importantes par rapport aux pratiques observées en 2015 : une fois de plus, les cadres dirigeants seraient la population la plus exposée à ce risque.  

Des intentions d’embauche stables

Les entreprises semblent relativement conservatrices concernant 2016 : deux répondants sur trois prévoient une stabilité des effectifs pour l’an prochain. Les intentions d’augmentation ou de diminution des effectifs sont en baisse, au profit de cette intention de stabilité.
Pas encore de commentaires