Les deux candidates à la mairie de Paris ont répondu au questionnaire commun (voir ci-contre) de l'UNSA des attachés territoriaux. Une occasion de mesurer quelques différences d'approche sur des questions d'emploi, de formation, de santé au travail dans la Fonction publique.

Sur les déplacements quotidiens, Nathalie Kosciusko-Morizet veut proposer des solutions nouvelles plutôt que multiplier les interdictions. Elle a été séduite par le système Scoot utilisé à Londres (voir Futura) : la présence de capteurs sur la chaussée permet, en cas d’encombrement, d’écourter la durée des feux pour réguler le trafic. Cette technologie, selon elle, permet de réduire de 10 à 20 % les temps de circulation. Anne Hidalgo parle d'une mobilité « électrique » et conçoit les transports de demain comme des services mutualisés, du Velib à Autolib en attendant d'autres nouveautés.

Travail dans des conditions « éprouvantes »

À propos des conditions de travail, on sent poindre chez Anne Hidalgo l'ancienne inspectrice du travail lorsqu'elle évoque la transformation des CHS en CHSCT dans les administrations parisiennes. Du coté de NKM, ce sont l'absence de considération et l'état des locaux professionnels d'une ville où de nombreux agents travaillent dans des conditions éprouvantes qui font débat.

Et concernant l'absentéisme ? « Mise en place d'une nouvelle gouvernance pour redonner de la motivation à l'ensemble du personnel », pour la candidate de l'UMP. Déjà dans la place en tant qu'adjointe au maire, Anne Hidalgo défend des efforts conséquents accomplis ces dernières années : « Cela suppose de mieux prévenir la pénibilité mais aussi, et je l’assume, la mise en œuvre d’une politique disciplinaire juste mais ferme ». Et ce vœu (auquel il est difficile de ne pas adhérer) : « l'amélioration des rapports humains au sein des différents services doit constituer un objectif permanent de tout employeur ».