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29 / 11 / 2012 | 390 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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Tentative de suicide à la BNF : une commission d’enquête contestée par les syndicats

Le 17 septembre dernier, un syndicaliste, par ailleurs secrétaire du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de la Bibliothèque Nationale de France (BNF), avait tenté de se suicider  pour protester contre ses conditions de travail, avait-t-on appris par un communiqué publié par le site « Bibliothèque en lutte ».

Dans une lettre, le syndicaliste accusait la direction « de (le) laisser mourir à petit feu, sans jamais le dire, en (le) laissant depuis deux ans dans un placard à ne rien faire ». Il poursuivait : « J’accuse la BNF, quoiqu’elle puisse s’en défendre, d’avoir sans jamais le dire, fait en sorte de me pousser dans une impasse, pas en prétexte des mes (in)capacités professionnelles, mais en raison de mon engagement syndical et activités au CHSCT ». 

  • Cet événement exigeant des réponses, une commission d’enquête a été réclamée par les représentants du personnel du comité d'hygiène et de sécurité de la BNF. Commission d’enquête dont la mise en place a rencontré quelques difficultés pour le moins si l’on en croit ses membres, car le DRH mis en cause par l’agent voulait s’introduire dans la délégation, ce qui n’était guère du goût des syndicats.

« La FSU ayant obtenu, avec l’aide de la CFTC, que le DRH soit exclu de la délégation d’enquête paritaire sur la tentative de suicide du 17 septembre dernier à Richelieu, ce dernier annonce la composition de la représentation de l’administration, à savoir cinq personnes, dont deux rattachées hiérarchiquement à son poste », a-t-on appris sur le site « Bibliothèques en Luttes ».

« Par ailleurs, la présence de l’inspecteur santé et sécurité au travail ne passe pas à nos yeux, eu égard à sa présence directe dans l’arbre des causes de la tentative de suicide. Elles demandent à la directrice générale de renoncer à sa présence », poursuivent la FSU et la CFTC.

Les deux syndicats, soutenus par la CFDT, ont alors proposé pour la délégation une experte en risque psycho-sociaux, « qui s’était brillamment faite remarquer lors du CHSCT ministériel où a été traité le cas de la personne qui s’était jetée du toit en septembre ».

Malgré « l’intransigeance de la directrice générale » et en dépit de débats inter-syndicaux « houleux », un projet de délégation est adopté mais devra recevoir l’aval de la direction de la BNF.

Au final, « une situation inconfortable », selon la FSU de la BNF qui « se réserve le droit de ne pas participer à une délégation si celle-ci n’en était que le spectre soumis », conclut-elle dans son communiqué.

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