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28 / 06 / 2012 | 10 vues
A Messaoud / Membre
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Présentation des résultats de l'activité 2011 d'Immobilière 3F : les mal-logés manifestent

Mercredi 27 Juin , l'un des plus importants bailleurs sociaux français présentait à la presse son rapport d'activités pour l'année 2011. Le collectif des Mal-logés en Colère est venu à cette occasion manifester devant le siège du groupe 3F et faire entendre ses revendications (vidéo).

La direction des 3F est très satisfaite de ses résultats : mais sur le terrain, les locataires et les demandeurs de logement n'ont pas forcément le même avis et pour cause, les relogements sont bien peu nombreux.

Ces dernières années, les bailleurs sociaux ont invoqué nombre de mesures de restriction budgétaires et de ponctions sur leurs fonds propres pour justifier une politique gravement insuffisante en matière de production de logement.

Ces dernières semaines, cependant, les premières annonces du ministère ont concerné l'abolition de quelques unes de ces mesures : nous souhaitons que cette situation profite directement aux demandeurs de logement social et que des garanties soient données à ce niveau.

Le prélèvement destiné à financer l'ANRU va être supprimé, ce qui représente une économie de 175 millions d'euros tous bailleurs confondus. La cession de terrains publics va être proposée aux bailleurs sociaux.

Le choix de l'utilisation des fonds du 1 % serait de nouveau sous la responsabilité des collecteurs et des bailleurs.

Mais ces mesures déjà très insuffisantes au regard des besoins ne peuvent profiter aux mal-logés que si des engagements concrets sont pris par les bailleurs sur certains points.

  • La vente de logements sociaux doit cesser : ainsi en 2011, le groupe 3F a effectué 5 843 nouvelles mises en chantier mais opéré 1 890 mises en vente. Pour 3 nouveaux logements produits, on en vend donc 1 et ce, alors que la production est déjà extrêmement basse par rapport aux besoins.

 

  • Le type de logements produits doit être adapté à la demande et ce, de manière locale : le groupe 3F met en avant une production majoritairement composée de PLUS et de PLA-I. Mais par exemple dans les banlieues des Hauts-de-Seine comme Boulogne, bien situées mais manquant gravement de logements sociaux à bas prix, le dernier programme en date est composé de 94 logements intermédiaires inaccessibles à la quasi totalité des demandeurs de logements sociaux pour seulement 38 PLUS. À Paris, les programmes les plus importants livrés récemment sont certes classés en PLAI ou PLUS, mais il s'agit en majorité d'hébergements comme les 207 places de foyer livrées Boulevard Pereire.

 

  • Concernant le 1 %, le groupe 3F est associé au collecteur SOLENDI. Or, il faut bien constater que les salariés aux revenus modestes dont l'entreprise est affiliée à ce collecteur sont les grands oubliés de sa politique. Les propositions de logement adaptés aux faibles revenus sont très rares et très mal situées au regard de l'activité professionnelle du demandeur. Les salariés déjà logés par les 3F au titre du 1 % et qui demandent une mutation, notamment pour cause de suroccupation n'ont quasiment aucune chance de l'obtenir.


Dans tous ces domaines, nous attendons des changements rapides correspondant à la gravité du mal-logement qui frappe une majorité de franciliens à revenus modestes et moyens.

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