Participatif
ACCÈS PUBLIC
25 / 05 / 2012 | 30 vues
Chantal Guiolet / Membre
Articles : 4
Inscrit(e) le 18 / 06 / 2009

NAO chez Steria : quelques miettes saupoudrées pour cacher la misère

Une première, la direction annonce officiellement lors de l’ouverture des NAO qu’elle prend l’engagement que les membres du comité de direction s’exempteront d’augmentation cette année. Mais force est de constater que depuis 2003, les salaires moyens de tous les coefficients Syntec ont baissé par rapport au coût de la vie, sauf pour les qualifications telles que directeurs 3,3 (+ 44 %) ou ingénieurs en chef 3,2 (+ 31 %) alors que pour les autres, nous avons constaté une perte de leur pouvoir d’achat d’environ 10 % sur 9 ans.

Lors de la dernière séance, la direction nous annonce que malgré la crise, elle prenait l’engagement « très généreusement » d’accorder une enveloppe de 1,8 % de la masse salariale mais seulement à compter du 1er mai.

  • Dans un élan de générosité absolue, la direction annonce comme mesures collectives l’augmentation de la contribution patronale des tickets restaurant de 10 centimes (gain pour le salarié 0,10 € x 21 jours = 2,10 € : royal, non ?).
  • Dans une surenchère de bonté envers ses salariés, la direction nous annonce qu’elle a décidé d’aligner les forfaits repas et nuitée (grand déplacement) sur le barème URSSAF : + 1,10 € par repas et + 1,20 € par nuitée, c’est carrément le Pérou...
  • La direction ne reculant devant aucune dépenses, annonce le doublement de la prime de vacances, soit 450 € pour environ 1 000 salariés dont la rémunération annuelle est strictement inférieure à 31 K€ : 1 000 salariés à moins de 2 480 € chez Steria, quelle misère !

En dehors de ces quelques miettes, comme d’habitude chez Steria, les augmentations se feront à la méritocratie mais surtout « entre copains » et « entre gens de bonne compagnie ».

  • La CFE-CGC regrette, déplore et se scandalise une nouvelle fois de l’absence totale de responsabilité sociétale d’une entreprise qui, sur la communication extérieure sur ce thème, est excellente mais malheureusement, dès qu’il s’agit de ses propres salariés, étrangement, cette « responsabilité sociétale » disparaît.

Les propositions effectuées par la CFE-CGC concernaient environ 3 500 salariés et portaient sur les points suivants :

  • augmentation forfaitaire proportionnelle à la baisse du pouvoir d’achat depuis 10 ans ;
  • augmentation des minima Syntec de 2,5 % ;
  • augmentation du salaire minimum Steria de 3 % ;
  • augmentation forfaitaire pour les salariés ayant une ancienneté supérieure à 15 ans de 75 € et pour 10 ans de 50 €.
Le coût total de nos propositions chiffrées par la direction elle-même correspondait à une augmentation de la masse salariale de 1,34 %. Fous que nous sommes d’avoir osé espérer un vrai geste social de la direction envers ses propres salariés ! Mais CFE-CGC nous sommes et le resterons, nous continuerons donc à travailler pour que la direction aligne enfin son affichage et son comportement extérieur à ses propres salariés. « Inconscients que nous sommes », nous avions osé demander une négociation sur l’égalité hommes-femmes, un accord sur le télétravail, un accord sur les horaires individualisés, une négociation sur la structuration des primes d'objectifs, un accord sur un compte épargne temps, un accord dit « enfant-malade », la mise en place d’un outil de gestion du temps de travail et un accord PERCO.

La direction complètement épuisée par la distribution de tant de largesses (citées précédemment) a préféré clore la réunion pour aller se reposer.

Pas encore de commentaires