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03 / 11 / 2011 | 8 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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La construction de l'hôpital sud francilien : un partenariat public privé qui va coûter

Le Centre hospitalier sud-francilien (CHSF) présenté à l'époque comme un modèle de PPP (partenarit public privé) et qui devait ouvrir ses portes en juin est encore aujourd'hui « une jolie coquille vide » et aux denières nouvelles il sera difficile d'envisager une mise en fonctionnement opérationnelle avant le premier trimestre 2012 !

Cet établissement conçu pour fusionner près d'une trentaine de sites du département de l'Essonne a été construit près des Tarterets. Sur 110 000 m2, le bâtiment peut accueillir un millier de lits et une vingtaine de blocs opératoires.

Malheureusement, s'il a bien été livré dans les délais, en janvier dernier, les multiples défauts, pannes, dysfonctionnements ou malfaçons auxquels il a fallu remédier au fil des mois ont conduit à une situation que tout le monde dénonce aujourd'hui.

Médecins, syndicats, en passant par les élus de tout bord et la Chambre régionale des comptes, entre autres, nombreux sont ceux qui considèrent le PPP comme une formule bien contraignante et bien aléatoire financièrement.

Il faut savoir que le contrat signé en 2006 par Xavier Bertrand, déjà Ministre de la Santé, stipulait que le groupe Eiffage finançait l'investissemnt, construisait le bâtiment et assurait la maintenance et l'exploitation.

En revanche, l'établissement avec l'ARS, s'engageait à payer un loyer annuel d'environ 40 millions d'euros pendant trente ans pour devenir, à l'issue de ce bail, propriétaire.

Il y a quelques jours, le « nouveau » Ministre Xavier Bertrand, sans remettre en question la pertinence de la formule du PPP, reconnaissiat que ce retard allait causer un préjudice pour l'État, dont il fallait parler avec Eiffage...

Effectivement, la note va s'avérer salée puisque, selon les termes du contrat, le bâtiment ayant été livré en janvier, le loyer a déjà commencé à être versé (soit plus de 3,3 millions d'euros par mois) et le sera donc encore pendant de longs mois.

Décidément, l'austérité ne touchera pas tout le monde de la même façon !

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