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18 / 08 / 2011 | 1 vue
robin carcan / Modérateur Contenu
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Un thé au goût toujours plus amer pour les salariés de Fralib

Malgré un message de la direction assurant qu'ils seraient payés à partir du 16 août tout en restant chez eux, les salariés de Fralib (groupe Unilever) n'ont pas goûté la proposition. Arrivés sur le site de Gemenos (proche de Marseille), personne n'était présent pour faire tourner la chaîne, a raconté un ouvrier à Europe 1. Un coup de fil à la direction (réveillée, car il était 5h du matin) et voilà un cadre de production dépêché sur place pour faire démarrer la chaîne de thé Lipton.

Usine délocalisable

Ce qui s'apparente à un excès de zèle n'est que le geste inquiet de salariés qui préfèrent ne pas trop s'éloigner des machines depuis l'annonce de la fermeture pour septembre. Mis en congé forcé il y a trois semaines, les salariés de la marque à l'éléphant n'ont jamais quitté les lieux, campant sur place jour et nuit de crainte qu'Unilever ne délocalise en catimini leur outil de production vers la Pologne, où le groupe dispose d'une usine. Le courrier envoyé par la direction de Fralib le 30 juillet (un modèle du genre) et repris par La Provence du 17 août, n'a pas vraiment eu l'heur de les rassurer :

"Nous sommes bien conscients du temps personnel de réflexion, de projection dans l'avenir et de concertation familiale dont vous avez besoin pour envisager la perspective de tels changements professionnels et géographique. C'est la raison pour laquelle nous vous proposons, si vous le souhaitez, de vous dispenser de votre activité à l'usine du 16 août, jusqu'à la fin du délai de 30 jours, soit fin août."

Environ 180 emplois sont concernés par cette décision et « la projection dans l'avenir » plutôt délicate. Après une invalidation en février, le TGI de Marseille a autorisé le plan de sauvegarde de l'emploi en juillet. Les employés ont reçu des propositions de reclassement, expliquent les syndicats CGC et CGT à la presse locale. A cette occasion, les destinataires des offres ont découvert que les postes couvraient la région Alsace, la Belgique ainsi que... la Pologne.

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