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15 / 04 / 2011 | 1 vue
Denis Langlet / Membre
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Inscrit(e) le 16 / 02 / 2011

Pas de démocratie ni de reconquête sans syndicats revendicatifs et confédérés : préservons-les !

Au lendemain du conflit sur les retraites et à la lumière de la révolution engagée en Tunisie, il paraît utile de revenir sur la place actuelle des syndicats.

Au milieu des années 1980, J. Welch, PDG de General Electric, avait déclaré : « Nous devons traverser les syndicats comme nous traversons maintenant les frontières ».

Dans cette période particulière de l’impérialisme appelée « mondialisation », faute de pouvoir les  annihiler, le capital financier cherche à neutraliser l’existence des organisations syndicales revendicatives. Depuis des années, une offensive est menée dans ce sens à l’échelle internationale, non sans quelques succès.

Ainsi, les organisations syndicales dans leur quasi totalité se retrouvent membres de la même organisation internationale, la CSI, et pour l’Europe, la CES. Ces organisations CSI et CES sont totalement engagées au sein même des autres institutions internationales dans la nouvelle gouvernance, version actualisée de l’association capital/travail. Nombreux sont les syndicalistes à avoir pu constater l’utilisation de ce langage « mondialisé » et de ces thèmes « européens » dans les résolutions et ordres du jour des congrès syndicaux : organisation du travail, mode de financement de la protection sociale, régionalisation et réforme des structures et du financement visant à ôter toute souveraineté aux syndicats de base et à casser l’inter-pro et le caractère confédéré etc.

À cette offensive s’est conjuguée une offensive dans chaque pays pour l’intégration des directions des organisations syndicales au pilotage des plans de remise en cause des acquis collectifs (exemple le COR). Simultanément, s’appuyant sur la transformation juridique faisant de l’entreprise un nouveau lieu générateur du droit du travail par la dérogation au principe de faveur, une pression de plus en plus forte s’exerce pour substituer au syndicalisme confédéré le modèle cher aux multinationales : des syndicats d’entreprise d’accompagnement dans les grands groupes et le désert syndical dans la chaîne des sous-traitants… Lire la suite sur Des Faits et des chiffres.

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