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22 / 09 / 2010 | 6 vues
Dansou Gbenouvo / Membre
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Évolution de carrière : les techniciens de Snecma attendent en moyenne six ans pour obtenir une promotion

Un accord n’est nécessaire que lorsqu’il est appelé à apporter quelque chose de plus pour ceux auxquels il s’adresse. Le dernier accord qui a été négocié et signé à Snecma sur le développement de carrière des techniciens et agents de maîtrise, avec des avancées, date de 1990.

En 1992, fut négocié, puis signé, l’accord sur la structure des rémunérations du personnel ouvrier et ETAM et sur le développement de carrière du personnel d’atelier.

Il y eut sur ces deux accords, de réelles avancées. Depuis ces deux dates, les choses ont considérablement évolué. Le progrès technologique, plus particulièrement, l’informatique a envahi tous les domaines de l’entreprise : production, bureaux d’études, méthodes, qualité…. Les techniciens et les autres salariés de l’entreprise se sont adaptés ; Snecma a changé et a beaucoup progressé.

 Qu’appelle-t-on « techniciens » aujourd’hui ? 

Pour la direction de Snecma, la catégorie couvre les techniciens du domaine industriel (conception, production…) et du domaine administratif et commercial.

L’appellation « technicien supérieur » est reconnue aux titulaires d’un BTS/DUT, dès leur embauche au niveau IV.

Pour nous, à l’Unsa, qu’y a-t-il de commun entre des salariés ouvriers d’hier et certains autres d’aujourd’hui à Snecma ? Entre le personnel appelé encore aujourd’hui « ouvrier », qui travaille sur des machines à production du XXIème siècle, dont le personnel programme le fonctionnement à commandes numériques, ceux titulaires du baccalauréat, en grand nombre et du BTS ?

  • Comment peut-on expliquer le fait que dans le même secteur de la production, deux types de salariés faisant exactement le même travail de contrôle, avec les uns classés « techniciens » et les autres, classés « ouvriers » : fraiseurs, tourneurs, ajusteurs…

L’Unsa demande une redéfinition de la filière des « techniciens ». Ceci constitue à nos yeux une voie d’évolution. C’est déjà le cas à Snecma Vernon et à SPS Bordeaux. Pourquoi pas une extension à toute l’entreprise Snecma ?

« Propositions de structuration de l’accord »

Le document présenté par la DG lors de la dernière réunion sur le sujet est appelé : « propositions de structuration de l’accord ». C’est un document dans lequel la DG a réuni les accords existants sur le sujet, des passages d’accords.

Négocier un accord sur « l’évolution de carrière des techniciens » était prévu dès 2006 dans le cadre des négociations sur la NAO de cette année. C’était également dans la continuité de l’accord signé, fin 2005, relatif à « l’évolution de carrière des salariés Snecma ». Dans les faits, cet accord a apporté de réels plus, notamment pour le personnel de la catégorie « ouvrier ».

En septembre 2007, il y a eu la signature d’un accord relatif à l’évolution de carrière des agents de maîtrise. Là également, avec des avancées en termes financiers et en garanties pour cette catégorie du personnel.

Enfin, c’est en 2010 qu’a été ouverte la négociation sur « l’évolution de carrière des techniciens ». Ouverture tant de fois reportée ! Le document présenté par la DG Snecma reste, pour l’Unsa, incomplet.

La négociation doit porter, selon nous, sur deux points majeurs qui freinent l’évolution de carrière, plus particulièrement du personnel « technicien » et qui sont à l’origine d'un malaise de plus en plus pesant et perceptible.

  • Le temps mis par le personnel « technicien » à obtenir une « promotion » : changement de niveau, changement de coefficient. En effet, le temps moyen mis par le technicien pour obtenir ces évolutions est autour de 6 ans.
  • Les conséquences néfastes de la mobilité sur l’évolution de carrière. L’Unsa demande un traitement identique, cadres / techniciens.
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