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26 / 05 / 2010 | 14 vues
Bernard Salengro / Membre
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Retraite : l’espérance de vie des cadres, argument fallacieux

Les taux de mortalité sont formels : les cadres vivent sept ans de plus que les ouvriers, il faut donc qu’ils paient plus ou plus longtemps pour leur retraite. Beaucoup le réclament. Mais ce constat repose sur un faux argument : si les cadres meurent sept ans plus tard que d’autres, c’est une observation faite à l’instant T.

  • Les cadres dont on comptabilise les décès ont eu des carrières professionnelles il y a trente ans au moins. Depuis, les conditions de travail ont considérablement changé.


Le temps de travail a été modifié à la baisse pour certains et à la hausse pour d’autres (le forfait des cadres autorise jusqu’à treize heures de travail par jour !).

Indiscutablement, les effets du stress et des risques psychosociaux n’affectent pas partout et tout le monde de la même manière : il faut prendre en compte la pénibilité relativement aux effets du stress.

  • Des études démontrent l’impact du stress sur la durée de vie.

En tout état de cause, si la durée de vie est le reflet des conditions de vie et de travail (on a vu des modifications significatives dans certains pays lors des changements de régime), l’estimer au doigt mouillé et en tirer des conclusions pour arrêter des montants de cotisations est une aberration scientifique. Ou alors, la femme enseignante en Provence, ne sera pas autorisée à prendre sa retraite avant 90 ans !

La CFE-CGC réclame la prise en compte de la pénibilité physique, mais aussi psychique, dans une démarche analogue à celle du Fonds de cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante (FCAATA).

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