La Fédération Nationale de l’Action Sociale et l’Union Nationale des Syndicats de la Santé Privée de FO se mobilisent pour contrer une nouvelle offensive préparant la marchandisation du secteur.

« Document de travail relatif à une possible évolution de la CCN51 » (convention collective nationale de 1951), le texte établi par la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne (FEHAP), regroupement des employeurs du secteur, est relativement clair.

On y évoque « nouvelle donne en matière de gestion des personnels », « contraintes financières de plus en plus fortes », « environnement concurrentiel », « adaptation des compétences des personnels » pour « promouvoir une gestion des ressources humaines dynamique et souple ».

Bref, diminuer le coût du travail, dénoncent la Fédération Nationale de l’Action Sociale (FNAS-FO) et l’Union Nationale des Syndicats de la Santé Privée de FO (UNSSP-FO). Elles ont appelé « tous les salariés concernés à se réunir en assemblées générales » pour prévenir ce « projet de régression sociale », qui prétexte de « changements majeurs » en cours dans ce champ d’activité et de nombreuses « évolutions actuelles et à venir » fragilisant les « fondements de la CCNT51 ».

Pour Pascal Corbex, secrétaire général de la FNAS-FO, il s’agit d’un « copier-coller » de la précédente tentative contre la CCN 66, sur laquelle les employeurs avaient dû reculer, aucune signature n’ayant été apposée sur le projet de la branche d’aide à domicile.

Pour la FNAS-FO, la « FEHAP prend exemple sur les employeurs de la CCNT 66, comme sur ceux de la branche de l’aide à domicile, en continuant à vouloir abaisser le coût du travail dans la perspective d’être concurrentielle vis-à-vis du secteur lucratif », qui se prépare à investir le terrain laissé par les hôpitaux publics financièrement étranglés.