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15 / 12 / 2009 | 19 vues
Jean Meyronneinc / Abonné
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Ces sondages qui confirment la dégradation du climat social chez les fonctionnaires

Depuis des mois, les syndicats de fonctionnaires tirent la sonnette d'alarme. Les réactions se font de plus en vives lorsque l'on discute sur le terrain avec les fonctionnaires qui ont bien du mal à comprendre le sens des chantiers engagés et surtout la manière dont les mesures se mettent en place dans un climat de méfiance, voire de défiance, compte tenu de l'absence de marges de négociation sur l'ensemble des préocupations exprimées.

Un sondage réalisé fin novembre par TNS Sofres pour Altedia, et dont la presse s'était largement fait l'écho, montrait très clairement la rupture entre les salariés français et leurs employeurs de manière générale, ainsi qu'une perte de confiance dans les dirigeants.

Ce constat était encore plus marqué dans la Fonction publique, la sévérité de celle-ci étant soulignée. En effet, seuls 12 % des fonctionnaires estimaient avoir une relation de qualité avec leur administration, contre 29 % dans le privé. il fallait également noter que 43 % considéraient que l'État-employeur savait s'adapter aux évolutions économiques et sociales et 26 % à juger qu'il se souciait bien peu de leur avenir ! Mieux, un agent sur trois dans la Fonction publique (63 %) déclarait même se faire du souci pour son emploi !

Pas de quoi se vanter des mérites ou de l'exemplarité des réformes tous azimuts, menées à marche forcée dans le cadre de la RGPP (révision générale des politiques publiques) et qui va entrer dans une nouvelle phase, actuellement en gestation.

Ce malaise est confirmé encore ces jours-ci au travers d'un sondage réalisé par l'Ifop auprès de fonctionnaires d'État ou des collectivités locales pour Les Échos et Accenture, avant l'ouverture du XIème forum sur la gestion publique, et qui fait apparaître que 45 % des agents jugent mauvaise l'évolution globale de la Fonction publique (pour mémoire, en 2007 il n'étaint que 37 %) même si près des deux tiers estiment indispensables de réformer l'État.

Le bien-fondé des nouvelles orientations en matière de rémunération (intéressement, individualisation, mérite , performance...) est contesté par près de 67 % , pourcentage nettement en hausse par rapport au précédentes consultations.

Près de 90 % d'agents s'estiment encore mal informés sur les réformes et à peine plus de 15 % seulement se disent associés aux réflexions sur les réorganisations.

Surcharge de travail, pressions de tous ordres avec des suppressions d'emplois sans précédent font monter le taux d'inquiétude à plus de 70 % des sondés, soit une progression de 10 % en deux ans : tout celà n'est-il pas édifiant et ne devrait-il pas conduire nos responsables politiques et administratifs à intégrer ces réalités ?

Ces éclairages permettront-ils au Gouvernement de comprendre qu'il commence à faire sombre et qu'il serait grand temps qu'il réalise qu'il risque de faire gros temps ?
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