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08 / 10 / 2009 | 1 vue
Rodolphe Helderlé / Journaliste
Articles : 4151
Inscrit(e) le 16 / 11 / 2007

Le risque de l'homicide professionnel se dévoile à France Télécom

En juin dernier, Jean-Claude Delgenes écrivait un article titré "Le risque de l'homicide professionnel existe".

Le site Médiapart rapporte qu'un agent de France Télécom est entré le 6 octobre "dans l'enceinte de son entreprise à Evreux muni d'un fusil à pompe non chargé avec une cartouche dans la poche... L'homme a été très vite entouré par ses collègues, parmi lesquels se trouvaient des syndicalistes, et a été désarmé." La direction s'est engagée à ne pas porter plainte.

  • "Il nous faut demeurer vigilants pour éviter que demain un salarié à bout de tout, revenu de tout, n’entre dans l’entreprise avec un fusil « pour étendre tous ces beaux messieurs » comme me le disait dernièrement, sous la forme d’une menace à peine déguisée, un salarié dans une entreprise", soulignait Jean-Claude Delgenes.

 

 

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La vue d'une arme dans les mains d'un collègue avec la symbolique qu'elle représente semble avoir plus d'effet sur les salariés que les paroles méprisantes, les actes déloyaux, la pression subit par ce même collègue au fil du temps.

Sont ils plus attentifs ou plus réceptifs aux "bruits" médiatiques ambiants ou ont ils eu peur pour eux même ?

L'acte manqué démontre une issue tragique qui aurait du être traitée depuis bien longtemps.

Traité par l'ensemble des personnes entourant professionnellement ce salarié, Collègues, Encadrants de tous niveaux, ainsi que toutes les personnes ayant une action sociale dans l'entreprise, syndicaliste, médecin, DRH.

Je crois peu à la thèse du "salarié forcené" venant faire un "carton" dans l'entreprise. En France, nous n'avons pas cette culture du règlement de compte, ni le culte de l'arme a feu. Plutôt la culture de l'assistanat anonyme, du collectif flou.

Un fusil à pompes avec UNE cartouche est rarement utilisé pour tourner celui ci contre quelqu'un mais plutôt pour montrer à tous que le point de non retour est atteint. Sinon il aurait eu DEUX cartouches dans sa poche.

Le profil type que l'on nous décrit actuellement est plutôt une personne qui, ne réussissant plus à être "reconnu" dans son entreprise, à "surnager" dans le travail, à "être_digne_de_la_mission_qui_lui_a_été_dévolue", se dévalorise jusqu'au point de se sentir "nul", "inutile", "un poids pour la société".

C'est loin d'une personne qui cherche à se venger d'une action déloyale, puisque c'est LUI qui se sent COUPABLE.  

Au vu de l'entrefilet médiatique, ce serait la thèse du salarié désespéré qui serait retenu. Son acteur sera soigné plutôt qu'emprisonné. Mais c'est passé tout prêt du drame "visible", les autres étant tellement "invisibles".

OUVRONS NOS YEUX !!!!