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06 / 01 / 2009 | 4 vues
Hélène Truffaut / Membre
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La crise a bon dos, l'environnement aussi

« Nous sommes face à des contradictions. L’environnement, comme auparavant les conditions de travail, devient une excuse pour supprimer ou délocaliser des emplois. Alors qu’avec un peu d’anticipation, il est possible de conduire les choses différemment », estime Martin Richer, directeur général de la division Alpha (conseil aux CE et CHSCT) du groupe Alpha.

Les exemples qui attestent de cette non intégration de la variable environnementale ne manquent pas.

 

  • À Branoux-les-Taillades dans le Gard, les résultats d’une étude environnementale ont contribué à sceller le sort des 22 salariés de la Compagnie du Mont Lozère. Le 5 juin dernier, ils apprennent la fermeture de leur usine, une conserverie de champignons, filiale du groupe France Champignon (lui-même propriété du fonds d’investissement français Butler Capital Partners).
  • Pour les salariés de Sanofi-Aventis à Vitry-sur-Seine, en région parisienne, la nouvelle de la restructuration est tombée en février 2008. L’unité de production (classée Seveso seuil bas) du géant pharmaceutique avait déjà fait l’objet de plusieurs incidents et rappels à l’ordre des autorités au sujet de ses rejets chimiques. La direction avait, à l’époque, en partie justifié sa décision par ses difficultés à mettre aux normes un site centenaire enclavé dans une zone urbaine.


Pour Thierry Marneffe, directeur associé du cabinet « des Enjeux et des Hommes », spécialisé dans l’accompagnement du changement, « le développement durable devient un élément central de la pérennité de l'entreprise. A ce titre, il va rentrer dans les objectifs individuels et collectifs des salariés. Son introduction dans les dispositifs d'intéressement et de participation est probablement amenée à se développer. Mais l'objectif est bel et bien de modifier le référentiel de fonctionnement de l'entreprise. Une politique de développement durable peut redonner du sens au projet de l'entreprise, en permettant de sortir d'une logique et d'une pression purement financière. Les jeunes candidats à l'embauche sont particulièrement sensibles à ce type de démarche. »
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