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19 / 01 / 2008 | 9 vues
David Modeste / Membre
Articles : 15
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PSA Sochaux : travailler plus pour gagner plus va devenir réalité

Lors du Comité extraordinaire du lundi 14 janvier, la direction a soumis aux élus son projet de faire travailler, à partir du 21 janvier et jusqu’au 5 mai 2008, les 900 salariés du système 2 (fabrication des 307SW et 607 en une équipe) une heure en plus. Des voitures supplémentaires à faire pour le site de Sochaux (14 000 emplois), c’est le signe d’une confiance de la marque envers les sochaliens et il faut répondre à la demande. Des Sites comme Rennes, Aulnay et même Tranva (slovaquie) ont réalisé des séances de "H-" en ce début d'année.

La direction a décidé d'imposer cette heure supplémentaire à tous les salariés du système 2 au lieu de s'en tenir au strict volontariat.

Cet allongement du temps de travail se met en place pour répondre à une forte demande du commerce des 307 SW malgré une fin de vie de plus en plus proche de ce modèle. La direction s’est engagée à ne pas programmer de samedi pour volume supplémentaire pendant cette période, mais elle a décidé de conserver le samedi 19 janvier en "H+" individuelles obligatoires, malgré la demande du SIA de supprimer ce samedi pour laisser souffler les salariés. Pour assurer une fabrication dans des conditions normales de fonctionnement, la direction a décidé d'imposer cette heure supplémentaire à tous les salariés du système 2 au lieu de s'en tenir au strict volontaire.

Les différentes formules
Semaine du matin :
De 5H21 à 14H12 (au lieu de 13H12) avec une pause supplémentaire de 13H10 à 13H18.
Semaine de l’après-midi :
Du lundi au jeudi de 13H12 à 22H14 (au lieu de 21H14) avec une pause supplémentaire de 21H12 à 21H20.
Le vendredi de 13H12 à 21H19 (au lieu de 20H19) avec une pause supplémentaire de 20H17 à 20H25.
Pour assurer le transport des salariés, des lignes supplémentaires de bus ont été créées (19) qui permettront, selon la direction, de déposer 100 % des salariés à leur arrêt initial.

 

En 1999, PSA était l'un des premiers grands groupes à signer un accord sur les 35H00, espérons qu'il ne soit pas le premier à revenir en arrière.

La stricte application de la loi

Sur le paiement des heures, malgré la demande du SIA de passer la majoration de 25% à 45%, la direction a décidé de ne faire aucun effort, ni sur la majoration des heures, ni sur le paiement d’une prime à la fin de ce challenge. La direction s'en tient strictement à la loi et rien de plus. Les salariés qui choisiront de se faire payer verront leur salaire augmenter d'environ 260 euros par mois. Le SIA leur conseil de se faire payer car en cas d'épargne temps de ces heures, leur rémunération ne serait plus sous le coup de la loi TEPA et donc imposable. Pourtant, si la direction avait choisi de faire travailler tous les samedis son personnel, il aurait été mieux rémunéré. Le SIA déplore la mauvaise volonté de la direction qui ne veut pas récompenser son personnel.

Nous avions demandé de faire appel aux volontaires du système 1 pour palier aux contraintes d’ordre personnel des salariés du système 2 : environ 100 personnes se sont portées volontaires, alors qu’à ce jour, selon la direction, seulement quelques cas poseraient problèmes sur le système 2. Pour le SIA, il faut se servir des volontaires pour donner de “l’air” aux salariés du système 2, qui aujourd’hui, se sentent obligés de rester alors qu’ils pourraient laisser leur place aux salariés du système 1. En choisissant l’heure en plus, tous les efforts sont du côté des salariés et la Direction gagne sur tous les tableaux en ne récompensant pas mieux son personnel. C'est pourquoi, le SIA s'assurera que tout soit fait pour que le personnel non-volontaire ne soit pas forcé à faire cette heure en plus et qu'au contraire tous les volontaires puissent travailler.

Aujourd'hui cette heure en plus pendant plus de trois mois est peut-être le prémice de la remise en cause du temps de travail dans le groupe PSA. En 1999, PSA était l'un des premiers grands groupes à signer un accord sur les 35H00, espérons qu'il ne soit pas le premier à revenir en arrière.

 

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Lors du CE de février, la Direction n'a pas exclue de prolonger cette heure supplémentaire journalière au-delà de début mai comme prévu au départ. Après un mois et demi d'heures en plus, le personnel commence à faiblir, et le taux d'absentéisme grimpe. La motivation par l'augmentation des salaires ne suffit plus au personnel pour tenir le coup.