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16 / 01 / 2013 | 6 vues
Emmanuelle Heidsieck / Membre
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« Le patronat a réussi à capter pour lui-même la notion de sécurité »

Pour Jean-Louis Dayan, directeur du Centre d'études de l'emploi et spécialiste de la « flexicurité », l'accord du 11 janvier repose sur le postulat non démontré par les études existantes que c'est en facilitant les licenciements que l'on facilite les embauches. Selon lui, l'accord penche du côté de la flexibilité, donc du patronat qui a même réussi à capter pour lui-même l'idée qu'il avait besoin d'être sécurisé.

Cela dit, l'accord contient des avancées pour les salariés, surtout en matière de sécurisation des transitions, soit d'amélioration des périodes de chômage. Cela explique que la CFDT se soit engagée dans cet accord car, pour elle, la sécurité des parcours s'entend dans l'emploi mais aussi entre deux emplois. Ce qui n'est pas le cas de la CGT et de FO qui revendiquent surtout une sécurisation des salariés à conserver leur emploi.

Pour Jean-Louis Dayan, même si le gain du patronat est important, le gouvernement n'avait d'autre choix que de confier cette négociation aux partenaires sociaux. L'intérêt du dialogue social est de concilier les contraintes majeures pesant sur le pays dans la crise, comme le prix à payer pour emprunter sur les marchés et la protection des salariés. Mais, confie-t-il, « il y aura toujours une agence de notation qui, dans les prochaines semaines, dira que ce n'est pas assez en matière de flexibilité ! » > Retrouvez son interview, sur abonnement.

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