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10 / 04 / 2012 | 19 vues
Patrice Clos / Abonné
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Inscrit(e) le 08 / 04 / 2012

Sernam : clap de fin

Bien avant la mise en redressement judiciaire le 31 janvier 2012, les organisations syndicales de Sernam/Aster avaient alerté les pouvoirs publics, en vain.

Le 11 janvier 2012 le Ministère du Transport, rassure les organisations syndicales en disant qu’il n’y avait aucun problème particulier quant à la reprise du Sernam par Geodis.

Plus de quatre mois plus tard, force est de constater que les promesses n’engagent que ceux qui y croient.

Après moult péripéties, Bruxelles avec ses 642 millions d'euros, Géodis et ses nombreuses conditions, le groupe Sernam va quitter le monde du transport et, par voie de conséquence, mardi 10 avril, le Tribunal de Commerce de Nanterre annoncera  certainement la mise en liquidation judiciaire.

Concrètement, 1 441 salariés recevront leur lettre de licenciement dans les prochains jours. 
Quant aux 1 600 emplois indirects, rien.

Depuis le début, l’analyse de FO transports était claire, lisible pour tout le monde, mais en aucun cas, nous n’avons été entendus et écoutés.

  • En effet, comment faire croire aux employés de la Sernam que le groupe pouvait être sauvé. Si l’État avait aidé le Sernam, les autres entreprises du secteur de la messagerie auraient crié au loup et certainement redéposé une plainte pour aide illégale. La seule solution à isopérimètre et iso-salariés aurait été que Bruxelles donne sa position bien avant le redressement judiciaire. Mais les voix de Bruxelles étant impénétrables, il a fallu que l’Europe donne sa position après la mise en redressement judiciaire, tuant du coup toute chance au groupe Sernam. 


À ce jour, la liquidation judiciaire arrange beaucoup dans le monde de la messagerie, après Mpry, un autre en moins Sernam. Cela fera-t-il relever les prix ?

À FO Transports, nous ne le croyons pas car les requins se mangent toujours entre eux.

Sur le plan social, beaucoup d’annonces sont faites sur des propositions d’emplois. Pour le moment, rien de concret, rien d’écrit et à FO Transports nous croyons ce que nous voyons, surtout quand c'est signé.

Donc qui vivra verra, mais à FO Transports, nous ne nous engagerons jamais sur des promesses d’emploi que nous ne pourrons pas tenir.

Dans cette affaire, FO n’oublie pas l’actionnaire principal, Buttler qui voulait le beurre, l’argent du beurre et la crémière..

Être syndicat majoritaire dans une entreprise engage beaucoup de responsabilité et de sérieux.

  • FO Transports saura vous le démontrer (dans un autre dossier chaud qui arrive) le dossier Novatrans, filiale SNCF.
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