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09 / 09 / 2021 | 51 vues
Alain ANDRE / Abonné
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Retraite : les régimes spéciaux ne sont pas des variables électorales

Depuis le début de la semaine, les médias se font l’écho d’un éventuel retour d’une réforme des retraites. Sur le plan technique, deux points sont mis en avant :

  • la mise en œuvre d’un plafond de retraite minimum à 1 000 euros,
  • et la suppression des régimes spéciaux, dont celui des industries électrique et gazière.


Concernant le minimum à 1 000 euros, le minimum « vieillesse » actuel étant de 906 euros, c’est une mesure qui va dans le bon sens mais dont le montant reste inférieur au seuil de pauvreté qui est de 1 063 euros par mois en 2021.


Concernant la suppression des régimes spéciaux, notamment celui des IEG, rappelons que notre régime de retraite contribue à la solidarité nationale en dégageant des excédents, ce qui est également le cas pour notre régime de protection sociale dont les excédents sont régulièrement ponctionnés par l’État.


Pour notre organisation syndicale et de nombreux commentateurs, cette annonce ne trouve son origine que dans la proximité de l’élection présidentielle et pour le président sortant, la nécessité de se démarquer. La suppression des régimes spéciaux de retraite souhaitée par le président/candidat serait l’équivalent du 30 km/h de la maire de Paris ou de encore l’arrêt du nucléaire du candidat des Verts.


Pour nous, ce pseudo-débat politique ne suffit pas à masquer les réalités financières de 2021. Les marges des entreprises ont atteint un niveau sans précédent depuis 1949 : les résultats et dividendes des entreprises du CAC 40 ont progressé en 2020 de plus de 22 %.


La question qui doit se poser est celle de la rétribution du travail et du niveau de redistribution des « richesses » à travers le salaire différé que représente la protection sociale, dont la retraite est un des piliers.

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