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03 / 04 / 2020 | 154 vues
albert papadacci / Membre
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Quelle place pour les services de santé au travail inter-entreprises ?

Le collectif des syndicats CGT des services de santé au travail inter-entreprise (SSTI) appelle au plus grand respect des moyens de prévention actuellement en place pour lutter contre l’épidémie de covid-19.
 

Pour autant, nous lançons aujourd’hui une alerte aux pouvoirs publics et au syndicat employeur de notre champ professionnel.
 

  • Se concentrer exclusivement sur la santé publique évince totalement la prévention centrée sur le travail et l'organisation du travail. Or, face aux injonctions contradictoires de maintien de l’activité économique et de confinement, les salarié.e.s et les adhérent.e.s de nos services sont, pour une très grand partie, désorientés et démunis.
     

Dans cette période de crise sanitaire inédite, peu de SSTI tiennent réellement leurs missions et activités auprès des entreprises et des salarié.e.s. Les médecins ne peuvent traverser cette crise seuls, d'autant qu'ils sont pour la plupart confinés ou en chômage partiel.
 

Les professionnels des services de santé au travail sont indispensables à la Nation et toutes leurs compétences peuvent et doivent être mis au service de la prévention.
 

Comme les visites en présentiel sont autant de risques de contamination pour le personnel des SSTI et les salarié.e.s, ces missions de soutien doivent s’exercer en télétravail. Nous demandons des actions concrètes de prévention pluridisciplinaires. Des permanences pour des « actions en milieu de travail (AMT) à distance » sont urgemment nécessaires pour venir en soutien aux salarié.e.s et aux employeurs.
 

  • Toute l’équipe pluridisciplinaires (ergonomes, technicien.ne.s en prévention des risques, ingénieur.e.s en hygiène et sécurité, assistant.e.s de santé au travail, psychologues en santé au travail et infirmier.e.s) doit être pleinement intégrée dans ce travail pour le soutien aux salarié.e.s et aux adhérent.e.s.
  • Les actions de prévention primaires et secondaires doivent être développées dans ce contexte aussi.
  • Quasiment évincés des réflexions et des décisions, les CSE doivent être pleinement associés, avec le soutien des services des SSTI.
  • Les commissions de contrôle doivent être engagées, ce lien avec les adhérent.e.s est central à maintenir.
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