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25 / 03 / 2022 | 246 vues
Claire Guelmani / Membre
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NAO Malakoff Humanis : un accord au rabais

Sommes-nous dans le même monde ? Le constat est rapide : l’enveloppe est insuffisante et la répartition toujours aussi injuste.

 

Nous avons abordé la négociation salariale avec l’idée que le dérapage constaté du pouvoir d’achat depuis le dernier trimestre 2021 (jusqu’à aujourd’hui) a des conséquences désastreuses et immédiates sur le quotidien, pour l’ensemble des salariés de l’entreprise, notamment pour les premières tranches de salaires dans le budget desquelles l’augmentation des prix des produits de première nécessité ou de l’énergie pèsent sans doute plus lourd. De plus, notre groupe affichant des résultats d’environ 173 millions pour 2021, nous partions confiants à cette négociation.

 

Dans un premier temps, la direction a proposé un concept inédit dans notre profession, des augmentations générales différenciées selon le niveau de salaire ; idem pour les augmentations individuelles. Cette formule aurait, entre autres, causé un effet de seuil générant des différences d’augmentation générale pour une différence d’un euro d’un salaire à l’autre.

 

Dans la mesure où il paraissait que la direction n’accepterait pas une augmentation générale sur un même pourcentage et que le contexte économique se durcissait, nous avons décidé d’accepter l’idée d’une augmentation générale sous forme d’un montant forfaitaire dont la vertu est d’être le même pour tous. Mais faut-il encore que ce montant soit acceptable pour tous et qu’il maintienne bon an mal an le pouvoir d’achat de chacun.

 

Nous avons calculé qu’un montant de 750 euros permettrait une augmentation significative pour une majorité de salariés. Forts de ce calcul, nous avons demandé à la direction de revoir sa proposition salariale à la hausse et de répartir l’enveloppe pour deux tiers à l’augmentation générale et pour le tiers restant aux augmentations individuelles, proposition tout à fait réaliste permettant à la direction de financer le montant forfaitaire de 750€ pour tous les salariés.

 

Finalement, que propose la direction ?

 

580 euros sur 13,8 mois soit 42 euros brut, 32 euros net mensuels. L’enveloppe totale 2022 dédiée aux revalorisations de nos salaires par la direction n’a pas évolué d’un centime ! De plus, dans cet accord prévoit que les indemnités liées aux frais de télétravail soient revues à la baisse par rapport au forfait existant (10 euros pour un jour, selon la réglementation URSSAF alors que 19,60 euros sont prévus dans l’accord, quel que soit le nombre de jours).

 

Seul point positif retenu dans nos revendications : l'inclusion des alternants, ce qui n’était initialement pas le cas.

 

La direction a-t-elle réellement l’intention de négocier avec les organisations syndicales ou attend-t-elle une simple ratification de la part de ces dernières ? Considère-t-elle que la question du pouvoir d’achat soit une lubie de notre part ou une réalité pour nos collègues ? Enfin, considère-t-elle les salariés, tout simplement ? Pour nous, la négociation doit vraiment en être une, pas un simple ajustement à la marge des propositions de la direction. Notre syndicat ne sera pas complice de telles propositions. Seules la CFDT et l'UNSA ont finalement été signataires.

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