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17 / 06 / 2025 | 15 vues
Françoise Kemajou / Abonné
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L’austérité qui punit, symptôme d’une Europe qui se contracte ....!

Dans une Union européenne en quête de stabilité budgétaire, la limitation des allocations de chômage dans le temps s’impose peu à peu comme une condition de bonne gestion. Derrière ce choix se cache une conception violente de la solidarité, celle qui se réduit au fil des réformes pour se transformer en contrôle et puis en sanction. 



Ce que l’ensemble de ces politiques traduisent, c’est un durcissement des conditions d’accès aux droits sociaux, un glissement régulier qui finit par considérer le chômage non plus comme une situation transitoire à accompagner, mais comme une déviance à corriger. Ce récit de suspicion s’inscrit dans une stratégie d’austérité qui fragilise le socle même du modèle social européen. 
 

 

Limiter les droits sociaux dans le temps, c’est créer un effet de relégation, où les personnes fragilisées basculent vers d’autres aides dans un engrenage risqué de désaffiliation. Derrière l’apparente justification budgétaire de ces mesures se cache en réalité un choix de société : celui d’une Europe qui préfère resserrer les filets plutôt que de les renforcer et qui délègue aux individus la gestion de risques devenus structurels.



L’Europe aurait pu faire le choix d’un accompagnement renforcé et d’une confiance dans les personnes. Il est temps de rappeler que l’austérité ne crée ni emplois, ni justice, ni cohésion. Et qu’une Europe solidaire ne se mesure pas à la vitesse à laquelle elle ferme ses droits, mais à la constance avec laquelle elle soutient ses citoyen·ne·s envers et contre tout.

 

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