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16 / 01 / 2023 | 61 vues
Georges De Oliveira / Membre
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Hausse des salaires: Un enjeu capital pour la société

L’inflation perdure (et peut-être n’a-t-elle pas révélé son vrai visage), elle induit des effets délétères de plus en plus visibles pour un large spectre de la population, que personne ne nie.

 

Des milliers de familles basculent dans la pauvreté  ; les files d’attente grandissantes pour les banques alimentaires sont symptomatiques de cette catastrophe qui impacte les enfants comme les étudiants, les employés, les retraités et les chômeurs, sans compter tous ceux qui n’apparaissent nulle part dans les statistiques et les chiffres officiels. Pour autant, alors que du constat aux actions correctrices il pourrait n’y avoir qu’un pas, rien n’est fait !

 

Captation ou ruissellement ?

 

Bien au contraire, on nous explique que la population doit accepter «  l’austérité  ». On nous apprend à nous serrer la ceinture, on met en place des dispositifs pour pressurer les salariés au profit des entreprises parmi lesquelles les assureurs, profiteurs de crise, continuent de s’enrichir à milliards.

 

On est passé du mensonge « travailler plus pour gagner plus  » au «  travailler plus pour gagner moins » pendant que les spéculateurs triplent leurs gains !

 

A l’inverse de la théorie mensongère du ruissellement, la richesse est produite par les travailleurs mais elle est aspirée vers le haut par les exploiteurs, spéculateurs, profiteurs qui n’en laissent retomber que quelques gouttes (précisément ce qu’ils appellent le ruissellement).

 

Comme sur un cours d’eau

 

Ceux qui sont en amont peuvent couper l’approvisionnement. Les salariés pris à la gorge peuvent donc, eux aussi, couper l’approvisionnement puisqu’ils sont à l’origine de la richesse accumulée. Alors oui, les mouvements, grèves, manifestations se multiplient dans les entreprises, grandes ou petites, parce que ce qui est en jeu, n’est pas l’accessoire mais l’essentiel : la préservation des individus et de leur famille. Il n’y a pas une semaine sans que l’on apprenne qu’un mouvement de résistance se construit dans telle ou telle entreprise, tel ou tel secteur d’activité. Et à juste titre.

 

Plus que jamais, la question des salaires est au centre de tous les enjeux, les salariés le comprennent et l’expriment.

 

Une revendication essentielle

 

La revalorisation des salaires permet d’abord de répondre aux besoins vitaux des salariés et de leur famille et de faire face aux situations économiques désastreuses auxquelles les populations sont partout confrontées du fait d’un système économique défaillant, qui ne répond plus à leurs besoins (si jamais il l’a fait).


Elle est également essentielle parce que les salaires sont la base du financement de la protection sociale en France  ; ce même système de protection sociale qui permet à la population salariée de faire face aux errements sans cesse renouvelés d’un système économique dépassé.

 

Pulsions morbides

 

Mais l’agonie de ce système l’entraîne dans des pulsions morbides  : destruction des services publics, de la Sécurité sociale, des systèmes de retraites, des aides sociales, des diverses allocations sociales, chômage…Les progrès qui avaient, depuis des décennies, permis un allongement de l’espérance de vie, commencent aujourd’hui à régresser. Les droits sociaux conquis, notamment pour les femmes, qui avaient fait progresser l’ensemble des sociétés et des conditions individuelles et collectives des peuples, sont remis en cause partout dans le monde.

 

Les discours obscurantistes refont surface. Le communautarisme, l’individualisme sont mis en avant comme un idéal indépassable. Les mouvements sectaires, les discours haineux se multiplient. Ils composent la lie des médias qui tournent en boucle sur la base des souffrances que doivent endurer une grande partie de la population, miséreuse, laissée pour compte.

 

Un autre modèle s’impose

 

Une autre société est possible, celle de la solidarité, de la fraternité, de l’égalité. C’est celle des services publics remis au centre des besoins des populations, celle de la Sécurité sociale telle qu’elle a été conçue au sortir de la Seconde Guerre mondiale, celle des systèmes de retraite solidaires intergénérationnels qui doivent permettre à tous les travailleurs de bénéficier d’un repos bien mérité et de moyens financiers suffisants pour en profiter pleinement.

 

Bref, un modèle au bénéfice de toute la société. Notre organisation syndicale continuera de défendre les droits à la santé (la Sécurité sociale), les droits à la solidarité face aux imprévus de la vie, ainsi que le droit à la retraite. Ces droits appartiennent aux travailleurs qui les financent par leurs cotisations.

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