Au début de l'année, sans passer par la case de l’intranet syndical, Alcatel-Lucent France a ouvert une négociation sur la place des syndicats sur le réseau social interne baptisé Engage.

• La CFE-CGC a demandé certaines améliorations sur ce projet d’accord, qui n’ont pas été prises en compte.

Parmi ces points (ceux qui veulent l'intégralité de la position peuvent nous la demander) on peut citer ce qui concerne le respect des règles d’utilisation d’Engage. L’exclusion de la référence à la charte d'Engage s’impose car les règles d’utilisation sont susceptibles d’évoluer après signature de l’accord et sans aucun contrôle possible. D’autant que ces évolutions ne sont pas sous la maîtrise de la DRH France.

Interdiction de donner des conseils sur les avantages sociaux

Il est aussi à noter que les règles actuelles d’utilisation d’Engage interdisent de donner des « conseils » (sic) dans le domaine juridique ou relatifs à des avantages sociaux. Il s’agit là pourtant de domaines importants qui relèvent de la compétence des organisations syndicales. Qui plus est, ces règles sont en totale contradiction avec la clause du projet d’accord qui prévoit que « les informations publiées sur le réseau social sont de même nature que celles publiées sur les tracts syndicaux ».

• La CFE-CGC a émis un avis négatif sur ce projet d’accord.

Pourquoi pas une place sur l’intranet ?   

La CFE-CGC aurait volontiers soutenu un accord visant à faciliter le dialogue social. Mais pourquoi ne pas tout simplement donner accès à l'intranet, comme cela se fait dans plusieurs entreprises, aux syndicats ? Pas besoin de se connecter, une bonne visibilité... Aujourd'hui, l'intranet est ouvert à la direction (normal), aux salariés qui peuvent réagir (normal) et pas aux organisations syndicales... Pourquoi ? Pour la communication syndicale, nous revendiquons la publication directe sur l'intranet plutôt que l’usage d’Engage, outil complexe, fourre-tout et surtout bien moins accessible et visible que l'intranet.