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06 / 01 / 2017 | 4 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Échange local de services et banque du temps : bilan et perspectives

Jean Paul Sénéclauze, président de l'association « L'ÉchangeHeure » a bien voulu répondre à nos questions pour faire le point sur les enseignements à tirer de cette initiatiative mise en place il y a quelques années et dont nous avions fait état ici.

L'« ÉchangeHeure » vient de fêter son troisième anniversaire ; pouvez-vous rappeler comment votre association propose de développer les échanges réciproques entre les individus, entre les associations et entre les associations, les institutions et les citoyens ?
Au départ nous avions imaginé de créer un réseau d'échange dédié aux aidants de personnes âgées et handicapées. Mais nous nous sommes rendus compte que, pour disposer d'une offre de services offerts ou demandés suffisamment large, nous devions étendre le réseau à d'autres publics. C'est pourquoi nous avons fait se rejoindre le réseau d'échange des aidants et le projet Écotemps que nous avions lancé à Nanterre avec d'autres associations (CEAN, La Soupe aux Cailloux et Nouvelles Voies).

Grâce à l'implication de plusieurs bénévoles et à la mise à disposition d'un salarié par Nouvelles Voies, ce réseau local d'échange réunit près de 300 membres, plus de 400 heures ont été échangées et une vingtaine d'associations locales y participent.

Pour atteindre un tel volume, il faut une animation de terrain soutenue : les gens qui ont besoin d'échanger ne sont pas forcément technophiles. Aussi, nous avons organisé une dizaine de « foires aux échangeurs », rencontres au cours desquelles les gens peuvent faire connaissance, organiser des échanges et se former à l'outil pour ceux qui le souhaitent. La coopération avec les associations est également un moyen clef pour développer le réseau : les associations s'appuient sur le réseau pour réaliser leurs propres activités.

Comment voyez-vous votre évolution à présent ?
Nous sommes certains que le système contribue au bien-être de tous les habitants d'un territoire. Nous allons d'ailleurs mener cette année une évaluation de la « valeur sociale » des échanges réalisés à Nanterre.

D'autres « Écotemps » se créent sur le même modèle que Nanterre à Arpajon et à Paris. Puis en 2017, Villejuif, Créteil et Versailles. À chaque fois, c'est l'initiative d'un noyau de quelques associations, motivées et prêtes à tenter l'aventure, qui est à la base du projet de réseau local.

Ces associations se constituent en un « collectif » qui définit le règlement intérieur, recherche des bénévoles et/ou des salariés pour organiser les animations et met l'outil en place. Nous accompagnons ces collectifs pour le démarrage des projets.

Cela nous fait une année 2017 bien chargée, aussi nous travaillons à de nouveaux partenariats.

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