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04 / 12 / 2012 | 14 vues
Roman Bernier / Membre
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Easyjet : le SNPNC-FO dénonce des bénéfices enflés par le dumping social

L’année 2012 n’a pas été de tout repos pour les économies européennes, une situation qui se reflète dans les comptes de résultats de nombre d’entreprises de la région. Pourtant, en temps de crise comme en tant de guerre, certains arrivent toujours à prospérer là où la plupart périclite. Parmi les compagnies low-cost, EasyJet est de celles qui savent toujours tirer leur épingle du jeu.

Il y a une dizaine de jour, la compagnie britannique fanfaronnait en annonçant ses résultats financiers, exhibant non seulement des résultats positifs (fait suffisamment rare dans le secteur aérien) mais surtout une croissance à deux chiffres : 11,6 % pour le chiffre d’affaires, 13 % d’augmentation des bénéfices par rapport à l’exercice précédent. Carolyn McCall, l’actuel PDG, de se féliciter de ses choix stratégiques et de la robustesse du modèle économique de sa compagnie.

Des coûts bas grâce à une fiscalité « allégée »

Carolyn McCall est fière de ses résultats et à première vue, à moins d’être mesquin, on aurait du mal à lui en vouloir. Toutefois, derrière le concert des félicitations, le SNPNC-FO, syndicat majoritaire des hôtesses et stewards d’EasyJet en France s’élève contre les pratiques de la compagnie. Celui-ci dénonce un « dumping social » volontairement entretenu par la compagnie afin de réduire ses coûts.

Parmi les récriminations du syndicat à l’égard de la compagnie : le fait que les hôtesses et stewards ne bénéficient d’aucuns droits aux formations fongécif, à l’action logement, ni d’accès à la participation aux bénéfices. Le résultat d’un habile mouvement d’évasion fiscale de la compagnie qui a des « bases » en France sans jamais y avoir créé de filiale, et donc en y évitant des charges.

Ces pratiques peuvent sembler presque bénignes par rapport à une certaine autre compagnie du même secteur. Pour autant, il ne faut pas oublier qu’il y a trois ans, EasyJet avait été condamnée, en France à 225 000 € d’amende (soit la peine maximale) pour « travail dissimulé ». Depuis, la compagnie semblait avoir corrigé le tir. Visiblement pas jusqu’au bout.

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