Participatif
ACCÈS PUBLIC
08 / 06 / 2015 | 2 vues
Laurent Aubursin / Abonné
Articles : 183
Inscrit(e) le 02 / 10 / 2008

Areva : après les annonces du gouvernement, dans l'attente de la négociation du 9 juin

Au lendemain d’une grève sans précédent des salariés d’Areva, à l’appel de FO et de quatre autres organisations syndicales, contre le démantèlement du groupe et pour la défense des emplois, l’État s’est engagé mercredi 3 juin à partiellement renflouer de sa poche les finances d’Areva (qui lui appartient à 87 %), tout en tranchant en faveur d’une reprise par EDF (également propriété publique à 84,5 %) de la majorité de son activité réacteurs.

La ministre de l’Énergie, Ségolène Royal, a indiqué que le montant de la recapitalisation par l’État ne sera fixé qu’à l’issue des négociations entre EDF et Areva, qui doivent durer un mois. « Il faut faire l’inventaire de l’ensemble des besoins, des autres ressources financières qui peuvent être mobilisées », a-t-elle souligné.

Le plan de restructuration doit être remis à plat

Le 4 juin, les délégués FO Areva ont pris acte des décisions annoncées, tout en soulignant qu’« à ce stade, seule la partie capitalistique est traitée, sans qu’une véritable stratégie industrielle soit réellement définie ». Ils ont donc rappelé que l'organisation syndicale restait opposée à l’objectif de réduction de la part du nucléaire dans la production électrique en France et que « le financement d’installations fiables et sûres doit rester la priorité ».

De plus, ont-ils averti, dès la prochaine négociation, le 9 juin, ils exigeront « la remise à plat » du projet de restructuration présenté par la direction d’Areva. Celle-ci entend notamment supprimer entre 5 000 et 6 000 postes dans le monde, dont 3 000 à 4 000 en France.

« Si FO s’inscrit pleinement dans le dialogue social, soulignent les délégués FO, nous ne pourrons cautionner un monologue de notre DRH qui poursuivrait comme si rien de nouveau n’était survenu ».

Pas encore de commentaires