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13 / 11 / 2017 | 2 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Une association pour fédérer les réseaux d’entraide en entreprise

Le 16 novembre, les salariés conscients du rôle qu'ils sont susceptibles de tenir pour aider des collègues en difficulté, pour des raisons tant professionnelles que personnelles, se réuniront à Issy-les-Moulineaux.

« Selon l’OMS, 25 % à 30 % des salariés sont en souffrance aujourd’hui. Ce sera 50 % en 2022. À notre niveau de salariés représentant ou pas le personnel, que faisons-nous ? Restons-nous les bras croisés et regardons-nous les gens tomber autour de nous ? Nous sommes les mieux placés géographiquement pour détecter cette souffrance sur le terrain, dans les couloirs, les bureaux, les ateliers, les parkings, les machines à café… Les représentants du personnel, CHSCT et DP notamment mais dont le nombre va diminuer avec les lois Macron, ont besoin de renforts spécialisés », déclare Jean-Paul Vouiller, délégué syndical national CFTC chez Hewlett Packard Enterprise et coordinateur en France de la déclinaison canadienne du programme des délégués sociaux développé par la FTQ, le premier syndicat québécois.

Depuis deux ans, le réseau des délégués sociaux CFTC s’implante progressivement dans une dizaine d’entreprises (Hewlett Packard Enterprise, Thalès, Orange, Microsoft, CEA, DXC, Safran…) au rythme de 20 nouveaux membres formés chaque trimestre. Plus de 150 délégués sociaux d'entreprise ont déjà été formés aux méthodes éprouvées depuis 30 ans par la FTQ qui s'appuie sur un réseau de 3 000 délégués sociaux.

Syndicalistes français et québécois mais aussi chercheurs, médecins du travail, médiateurs et avocats interviendront au cours de cette journée pour éclairer toutes les facettes du soutien individuel au sein des collectifs de travail. C'est l’occasion d’illustrer la complémentarité entre les différentes approches.

Des DRH et des représentants du personnel, de tous les syndicats, ont mis en place, ici et là, des réseaux d’entraide. « Nous avons constaté l’absence de synergies et de communication entre les réseaux existants. Nous proposons de généraliser ce type de démarche, au niveau national, en mettant en place une plate-forme permettant à nos adhérents de partager leurs pratiques et leurs ressources et aussi d’en faire un laboratoire de recherche et d’amélioration », explique Philippe Boutrel, président de l’Association nationale des réseaux d’entraide en entreprise (ANREE). L'objectif de cette assocaition qui prend son envol à l'occasion de la journée du 16 novembre est de promouvoir les réseaux d’écoute internes en entreprise et de fédérer les réseaux existants, en s’affranchissant des étiquettes syndicales.

 

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