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21 / 02 / 2019 | 311 vues
Jean-François Aussel / Membre
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RSE : un outil de différenciation positive des entreprises au profit des défavorisés

Pour quelles raisons une entreprise s’engage-t-elle dans une démarche de RSE ? La conviction que la RSE lui sera profitable ou parce qu’elle y est contrainte (cf lois NRE de 2001 et « Grenelle II » de 2010), à moins que la RSE ne soit considérée à ses yeux comme un support de communication avec un effet d'affichage en filigranes. La question de la sincérité sur la démarche de RSE est ici posée.

En réalité, les motivations de l’entreprise sont différentes suivant la perception qu’elle a de son rôle...

L’approche friedmannienne (du nom de l’économiste Milton Friedmann, de Chicago) consacre l’entreprise en tant que machine à « gagner de l’argent pour de l’argent ». L’intérêt des actionnaires est ici au cœur de la stratégie. Dans ce contexte, la RSE est assimilée à un « centre de coûts » qui, en orientant l’argent vers des activités peu rentables, pèserait sur le profit.

Le deuxième courant (porté par David Dodd dans les années 1930 et par Olivier Hart, prix Nobel d’économie en 2016, pour ne citer qu’eux deux) place l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise au même niveau : l’entreprise accepte d’examiner de manière égale tous les points qui lui sont soumis par les parties prenantes (actionnaires, managers, salariés, clients, fournisseurs…). Dans ce contexte, la RSE est un moyen de prendre l’exhaustivité des besoins en compte.

Avec le mouvement des gilets jaunes, l'actuatlité nous renvoie à ce paradoxe qui permet sans doute de percevoir les limites de l’entreprise orientée vers le « tout pour le profit »: les marchés et actions n’ont jamais été aussi dynamiques et rentables. Pourtant, l’anxiété et l’angoisse sur les questions du pouvoir d’achat, des retraites etc. notamment n’ont jamais été également aussi prégnantes dans notre société.

Sans renier les fondamentaux capitalistes (notamment la place consacrée aux actionnaires dans ce modèle), plusieurs grandes entreprises françaises (GSE, Vinci, L’Oréal etc.) ont décidé de « sublimer » la RSE pour en faire un outil stratégique. Il ne saurait en être autrement car, dans le cadre de cette approche, la RSE fait partie de l’ADN de l’entreprise. Performances économiques et performances sociales vont de pair, voire se stimulent réciproquement. John Elkington y a même vu un moyen pour l’entreprise d’atteindre les performances globales (cf la théorie des « 3 P » : P comme people pour les aspects social et managérial, P comme profit pour l’aspect capital et P comme planet pour l’aspect environnemental).

À tort ou à raison, ces entreprises ont été considérées comme précurseuses d’un nouveau concept de RSE. Ce groupe d’experts missionnée en 2018 par l’Institut de l’entreprise pour étudier la manière dont les entreprises déclinaient la RSE, ont exhorté toutes les entreprises à « dépasser la RSE pour entrer dans l’ère post-RSE ».

Concrètement, à quoi ressemble l’entreprise « post-RSE » ?

Déjà, elle répond à un état d’esprit basé sur l’ouverture et le dialogue afin d’accepter de prendre les attentes des parties prenantes en considération, ce qui suppose une adaptation du mode managérial.

Le déploiement de la stratégie de l’entreprise a également ses propres caractéristiques.

  • Celle-ci accepte de concevoir ses produits autrement pour mieux protéger l’environnement.
  • Elle gère ses ressources internes différemment en intégrant les problématiques de diversité, de handicap, de mixité etc., en rendant la qualité relationnelle prioritaire.
  • Elle s’intègre mieux au territoire local en cherchant à créer des synergies avec les autres entreprises locales et les acteurs publics et privés du territoire, sans oublier les populations locales. L’ancrage territorial est une manière pour les entreprises d’afficher leur engagement sociétal qui aura forcément des répercussions positives sur la population locale, tout en accroissant leur compétitivité.

Au-delà du débat sémantique (ère RSE, ère post-RSE), le club FACE 93 a toujours considéré que la conduite d’actions de RSE était un outil de différenciation positive pour une entreprise, en permettant d’une part, en interne, d’accélérer ses performances et d’autre part, en externe, à contribuer à lutter contre toutes les formes d’exclusion. Autrement dit, la responsabilité sociétale d’une entreprise doit être comprise comme dépassant le simple cadre de son organisation et fonctionnement internes, avec un prolongement vers l’extérieur.

Cette double conviction se retrouve dans les offres de services sur la RSE que nous proposons aux entreprises :

  • nous contribuons à transformer l’engagement social des entreprises en actions concrètes et innovantes, notamment au profit des défavorisés ;
  • nous accompagnons les entreprises dans la mise en œuvre de la démarche RSE, notamment les PME-TPI qui, tout en adhérant à l’esprit de RSE, ne savent pas forcément comment s’y  prendre.

Si, comme nous, vous croyez que la RSE est l'un des moyens de lutter contre les exclusions, rejoignez-nous (01 48 10 32 70).

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