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01 / 03 / 2021 | 451 vues
Eric Keller / Membre
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Le groupe Nexans a tout compris au plan de relance de Bercy : des annonces indécentes

Alors que tous les acteurs du monde industriel, économique et syndical s’affairent à remettre notre industrie sur pied via le plan de relance de Bercy, le groupe Nexans nous explique comment il faut faire pour y arriver ! En fait, les  annonces faites par la direction de Nexans lors de la réunion du CSEC du 18 février 2021 sont indécentes et insupportables !

 

En effet, autant il peut être compréhensible que le groupe doive s’adapter au nouveau monde technologique, autant il n’est pas concevable que cela puisse se faire au détriment de notre industrie, des emplois et des sites de production sur notre territoire. Le groupe Nexans veut appliquer la politique de la terre brûlée qui ressemble à celle de l’Amazonie, où une grande déforestation est engagée, et veut clairement se débarrasser de secteurs des télécoms, de l'ISP (aéronautique et ferroviaire) et automobile qui sont soi-disant sans avenir !

 

Il y a sûrement d’autres méthodes plus constructives, plus stratégiques et plus humaines pour y arriver que de couper dans les effectifs et se séparer de certaines activités. Un groupe est toujours plus fort lorsqu’il détient plusieurs activités mais il ne faut pas lâcher la proie pour l’ombre.

 

Le groupe Nexans a su investir dans un nouvel outil de travail pour fabriquer les nouveaux câbles à haute tension pour la future génération d'avions hybrides et électriques d’Airbus. Les salariés du groupe sont compétents et volontaires pour affronter cette nouvelle révolution technologique imposée par la transition énergétique mais ils souhaitent être acteurs au lieu d'assister à un massacre.

 

À tort, le groupe Nexans a fait le choix de se séparer de 50 % de ses effectifs en France sur les 2 300 salariés que compte la société (hors filiales), notamment sur les sites de Fumay (08), Draveil (92), Paillart (60), Mehun-sur-Yèvre (18) et Andrézieux (42) et d’investir par croissance externe dans des pays à bas coût (Asie et Amérique Latine). Ce groupe nous explique qu’il veut profiter de la vague verte.

 

Notre organisation syndicale pense qu’elle sera d’une toute autre couleur pour les salariés si ces choix se concrétisent. Elle a bien l’intention de tout mettre en œuvre pour ne pas laisser une telle stratégie, qui serait une immense tragédie pour l’industrie française, les salariés et notre économie, se mettre en place.

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