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27 / 03 / 2023 | 105 vues
Jean Claude Mailly / Abonné
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Tout dialogue étant rompu, de quoi sommes nous certains ?

La séquence des retraites a joué un rôle d’accélérateur d’une crise sociale, politique et démocratique dont les prémices remontent aux années 1980-1990, avec l’avènement de l’école de Chicago (1). La dérégulation du marché et une conception essentiellement concurrentielle de la construction européenne n’en sont pas moins responsables.

 

De cette impéritie économique, l’une des conséquences est, en France comme ailleurs, une montée des populismes, doublée d’une baisse de la participation électorale,  face à laquelle nous paraissons impuissants, mais qu’il est urgent de contrer. L’un des remèdes consiste à travailler sur un renouveau démocratique tant au plan institutionnel que social.

 

Revaloriser le rôle du Parlement, mieux associer les citoyens aux réflexions en développant les outils d’intelligence collective : telles auraient dû être les priorités  du Conseil National de la Refondation.  Au plan social il est impérieux  de repenser  les relations entre l’exécutif et les partenaires  sociaux afin de sortir d’une logique consultative pour mettre en place des négociations avec, pour principe,  la recherche du compromis.

 

La dissipation du conflit dans la discussion, voilà l’enjeu !

 

Une réforme de la loi de 2007 sur la modernisation du dialogue social irait dans le bon sens..
 

Nous sommes pris entre quatre temporalités :
 

  • l’immédiateté de l’information,
  • le court terme du politique,
  • le moyen terme du social
  • et le long terme de l’investissement, notamment industriel.

 

Pour qu’elles marchent de concert, il faut une direction. En cela, une démarche planificatrice redonnerait un sens à la notion de projet qui fait tant défaut aujourd’hui.

 

  1. L’Ecole de Chicago (*) est un terme développé dans les années 1950, pour désigner un groupe de plusieurs économistes libéraux (dont bon nombre furent des professeurs du département Economie de l’Université de Chicago) s’opposant à la théorie keynésienne et qui estiment  qu’il faut soutenir les entreprises et non la consommation, les créateurs d’emploi et l’esprit d’entreprise et donc supprimer au maximum les législations. Ils prônent un marché libre et ouvert, le marché, censé s’autoréguler de lui-même, un interventionnisme étatique limité au maximum mais un régime monétaire strict fixé par le gouvernement...Pour eux, c'est l'actionnaire qui est prioritaire ...

    (*) Plusieurs Prix Nobel sont d’ailleurs issus de cette famille d’économistes : c’est notamment le cas de Milton Friedman (1976), qui peut être considéré comme le père de l’Ecole de Chicago

 

 

 

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