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07 / 10 / 2022 | 138 vues
Michel Beaugas / Abonné
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Revalorisation de 5,12% des pensions de retraite Agirc Arrco

Le jeudi 6 octobre 2022 se tenait le Conseil d’Administration de l’Agirc Arrco, pendant lequel a été adoptée la revalorisation de 5,12% du montant des pensions de retraite complémentaires des salariés du privé (à l'unanimité sauf la CGT). Cette hausse a été rendue possible par un avenant signé par FO le 27 septembre dernier qui permettait d’aller au-delà du plafonnement en fonction de l’évolution du salaire moyen par tête prévu pour la valeur de service du point.

 

Dans le détail du calcul, l’évolution des salaires dans le secteur privé s’établit à 4,82%, à laquelle s’ajoute 0,1 point de rattrapage de l’année 2021 en raison d’une sous-évaluation de l’inflation, et, grâce à l’avenant, une revalorisation supplémentaire de +0,2 point, pour un total de 5,12%. Cette hausse sera applicable à partir du mois de novembre 2022.

 

Pour notre organisation syndicale,  cette revalorisation correspond à la hausse maximale que l’on pouvait atteindre en respectant les règles de calcul fixées par les accords.

 

Il importe de  souligner que cette valeur est nettement supérieure à celle de l’année précédente (1%) et également à celle qui a été appliquée au régime de retraite de base l’été dernier. Une revalorisation moindre n’aurait pas été acceptable compte tenu de la très bonne santé des réserves du régime et des difficultés de pouvoir d’achat.

 

Pour autant il conviendra de rester  vigilant lors des négociations à venir afin de renforcer le niveau de vie des retraités ! 

 

Par ailleurs, le Gouvernement confirme le transfert du recouvrement des cotisations AGIRC ARRCO vers les URSSAF: première étape vers la constitution d’une caisse de retraite unique. 

 

Un projet dangereux !!

 

Le Gouvernement a confirmé la semaine dernière  que le transfert du recouvrement des cotisations AGIRC ARRCO vers les URSSAF aura bien lieu le 1er janvier 2023 pour les entreprises soumises au versement annuel unique (9 170 entreprises, soit 5,6 millions de salariés) et au 1er janvier 2024 pour les autres.

 

Cette mesure figurait dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2020, prévue initialement au 1er janvier 2022, le précédent gouvernement en avait décalé l’entrée en vigueur au 1er janvier 2023, du fait des grandes difficultés engendrées par ce projet.

 

Plusieurs courriers ont été envoyés en ce sens au Gouvernement, par les institutions de retraite complémentaire d’une part, mais également par un courrier conjoint des organisations syndicales et patronales, adressé le 28 juillet 2022 au Ministère de l’économie.  Ce courrier rappelait la persistance de sérieuses difficultés rendant improbable la réussite du transfert à la date prévue.

 

Le Gouvernement a choisi de passer outre les mises en gardes des organismes concernés. Notre organisation syndicale rappelle à nouveau son opposition à ce projet.

 

Premièrement, les difficultés techniques de ce transfert font craindre une catastrophe industrielle, qui aurait pour conséquence pour les assurés une perte de contrôle sur leurs droits individuels.

 

De plus, les salariés chargés du recouvrement de l’AGIRC ARRCO sont également laissés dans l’incertitude quant à l’avenir de leur emploi, surtout sur une échéance de transfert si réduite.

 

Enfin, nous  dénonçons  ce transfert comme étant un début de réforme des retraites qui ne dit pas son nom : cette centralisation à haut risque permet à l’Etat d’avoir un plus grand contrôle sur les cotisations des retraites complémentaires, et constitue la première étape vers la constitution d’une caisse de retraite unique.  

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