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11 / 07 / 2022 | 58 vues
Laurent Rescanieres / Membre
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Coup de rabot sur l’apprentissage : une décision défavorable à l’emploi et à l’attractivité des filières de l’artisanat alimentaire

Le gouvernement souhaite réduire de 800 millions d’euros le financement de l’apprentissage d’ici 2023 ! Alors même que les filières de l’artisanat alimentaire peinent à trouver des salariés pour occuper les nombreux postes vacants et que l’apprentissage constitue le moyen le plus adapté pour remédier à cette situation, la baisse des moyens accordés aux CFA va à l’encontre du travail entrepris ces dernières années, notamment des récentes signatures paritaires de chartes des métiers en tension.

 

Notre fédération est en parfait accord avec la confédération FO qui, consultée lors d’une délibération « cadre » actant le principe d’une baisse globale de 10% des niveaux de prise en charge (NPEC) des contrats d’apprentissage, a voté contre. Pour nous, la formation par l’apprentissage doit être considérée comme un investissement pour lutter contre le chômage de masse et le déficit d’attractivité des métiers de l’artisanat, et non comme un coût.

 

Notre fédération rappelle que le coût des contrats d’apprentissage a fait l’objet d’une étude paritaire attentive et qu’avant de parler des dépenses, il faudrait aussi étudier la question des recettes. Il est temps d’actionner les leviers de recettes du financement tels que l’augmentation de la contribution des entreprises, ou encore la fin des exonérations de certains secteurs d’activité.

 

Aussi demandons nous au gouvernement de prendre en compte les spécificités de l’artisanat alimentaire comme le coût des matières premières pour mieux ajuster sa décision. Dans le cas contraire, c’est la qualité même des formations proposées qui serait remise en question.

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