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08 / 11 / 2021 | 73 vues
Didier Birig / Abonné
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Le manque de moyens humains et de lits à l'hôpital est une réalité ancrée depuis des années

Suite à l’enquête éclair menée par le Conseil scientifique et de l’aveu même du Ministre de la Santé ce jour dans la presse, de nombreux agents ont quitté et quittent encore l’hôpital, ayant la fermeture de lits et de places pour conséquence immédiate. Cette situation ne peut se limiter qu’à un simple constat : nous parlons là de la santé des Français et de la réponse que nous devons apporter à la crise majeure que la fonction publique hospitalière traverse actuellement.
 


Le Ministre doit le savoir, on ne réécrit pas l’histoire. Les faits sont les suivants :

  • notre fédération dénonce les politiques d’austérité depuis des années, ayant des fermetures de lits à l’hôpital pour conséquence ;
  • depuis des années, elle exige leur réouverture et, au-delà, une augmentation des régimes capacitaires en lits pour répondre aux besoins de la population ;
  • depuis des années, elle dénonce l’insuffisance des effectifs alloués à la fonction publique hospitalière (tous secteurs confondus) et leurs conséquences ;
  • depuis des années, elle revendique l’augmentation des capacités des écoles formant les futurs professionnels de santé et l’embauche massive de personnel ;
  • depuis des années, elle revendique enfin l’amélioration des conditions de travail.

 

Le ministre le sait, on ne réécrit pas l’histoire mais il peut en changer le cours en modifiant le paradigme et la politique de fermeture de lits inscrite dans la loi baptisée « ma santé 2022 ».

 

Le constat se suffit à lui-même : 13 031 lits fermés depuis 2017, dont 5 800 en 2020.


Le ministre le sait : l’attractivité des métiers de l’hôpital ne se fait pas avec un taux de contractuels à plus de 20 %, la suspension de 12 000 agents rend les conditions d’exercice des collègues encore plus difficiles et il peut écrire l’histoire et corriger les erreurs du passé.

 

C’est pourquoi, dans ce sens, notre fédération exige :

  • l’ouverture immédiate d’une conférence sur l’attractivité et la formation des métiers du soin et sur le capacitaire en lits, afin de donner des perspectives d’amélioration de leurs conditions de travail aux agents hospitaliers ;
  • et la réintégration immédiate de tous les agents suspendus, grâce à la mise en place d’un protocole de tests. Si rien n’est entrepris, les gouvernements successifs seront tous responsables de la catastrophe sanitaire qui nous guette.
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