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25 / 04 / 2019 | 87 vues
Marie-Josée Defrance / Membre
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Les enquêteurs de l'INSEE n'entendent pas payer pour travailler !

Rappelons que, le 4 septembre 2018, le Ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire affirmait qu'il était « hors de question que les enquêteurs payent pour travailler ».
 

Effectivement, en janvier 2018, les enquêteurs s'engageaient dans un mouvement de rétention d'enquêtes pour protester contre les mauvais remboursements de leurs frais kilométriques. Ce mouvement est soutenu par l'intersyndicale INSEE CGT, FO et SUD depuis le départ.
 

La réunion au ministère que nous avions demandée le 6 mars 2018 s'est enfin tenue le 5 avril.
 

Au final, le ministère refuse de s'engager dans un projet de compensation réelle des frais engagés :
 

  • aucune proposition financière chiffrée,
  • pas de calendrier de négociation.
     

Seul élément mis sur la table : un « avant-projet » non chiffré d'un forfait de déplacement en remplacement du barème actuel.
 

Nous avons présenté les revendications que nous avions élaborées sur la base de l'enquête à laquelle plus de la moitié du réseau a répondu.
 

En moyenne, une enquêtrice dépense 5 000 euros par an pour ses déplacements avec son véhicule personnel. Le remboursement moyen de l'INSEE est de 3 500 euros. Un reste à charge moyen de 1 500 euros par an. Cherchez l'erreur !
 

Autrement dit, la dernière semaine du mois, les enquêteurs sont obligés de payer pour garder leur travail !
 

Nous avons demandé un engagement ferme : que le projet, quelles que soient ses modalités, compense les pertes engagées. Ni Bercy ni l'INSEE n'avait d'enveloppe budgétaire à mettre sur la table. Ni Bercy ni l'INSEE n'avait produit le moindre chiffrage de l'« avant-projet ».
 

Après plus d'une heure et demie d'interpellations répétées et devant le refus et l'incapacité de répondre de la direction, nous avons quitté la séance...
 

Les trois organisations syndicales CGT, FO et SUD de l'INSEE (soutenues par leurs fédérations) en appellent à la mobilisation des agents concernés qui attendent une autre considération de la part de leurs responsables administratifs et ministériels.
 

À l'évidence, les enquêteurs ne sauraient admettre d'en être de leur poche pour travailler !

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