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30 / 01 / 2019 | 3 vues
Philippe Charry / Abonné
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Orange : de l’argent pour les emplois, c’est mieux que pour des amendes

Orange pourrait être sanctionné d’une amende maximale de 5 % de son chiffre d’affaires réalisé en France, soit près d’un milliard d’euros sur chacune des deux récentes mises en demeure de l’ARCEP. La première visait la qualité dégradée de son réseau cuivre. La seconde concerne l’accès des autres opérateurs à ce réseau.

Fin novembre, pour répondre à l’injonction du régulateur, Stéphane Richard avait annoncé le recrutement de 200 techniciens supplémentaires et une hausse de 17 % du budget de maintenance par rapport à celui de 2017 (environ 500 millions d’euros). De plus, 280 chargés d’étude sur le marché entreprise ont été recrutés depuis septembre, portant les effectifs de ces spécialistes des petites opérations d’infrastructure à la destination des professionnels à 1 800.

Pas sûr (c’est un euphémisme) que ces recrutements suffisent à remettre en état un réseau de 30 millions de lignes cuivrées trop longtemps négligé et à améliorer les indicateurs de qualité des offres de gros.

En effet, comme notre fédération ne cesse de le dénoncer, le non-remplacement des techniciens fragilise durablement notre force d’intervention et accélère la fuite irrémédiable de nos savoir-faire.

Si Orange ne parvenait pas à redresser la situation, il serait vraiment râlant d’avoir à payer les amendes colossales dont on est menacé. Cet argent aurait été mieux placé dans les milliers d’emplois que nous réclamons depuis des années !

Dans le même temps, Orange est à nouveau menacée de démantèlement

Dans la foulée des deux mises en demeure dégainées par l’ARCEP, l’AOTA, une association d’opérateurs alternatifs (1) qui regroupe environ 45 acteurs, réclame le partage d’Orange en deux entités : une consacrée à l’infrastructure et l’autre aux activités de service à l’image de la SNCF.

Démanteler l’opérateur historique est un vieux rêve de tous les ultra-libéraux, qui refait surface dans le sillage des attaques du régulateur au nom de la sainte concurrence.

Notre organisation syndicale ne laissera évidemment pas faire.
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